• Yuki <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Et si mon visage<o:p></o:p>

    se d..ét.....a.....<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    ch'sais<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    J'perdrai mes yeux<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    J'srai<o:p></o:p>

    Incapable<o:p></o:p>

    De t’observer<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    sans bouche<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Je serai<o:p></o:p>

    Un petit truc<o:p></o:p>

    en coin<o:p></o:p>

    Tu sais...<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

     un monstre<o:p></o:p>

    D’ univers uniforme<o:p></o:p>

    forme<o:p></o:p>

    forme "L" comme...<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Laposte..<o:p></o:p>

    la peste,<o:p></o:p>

    Une bête terrifiante.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le sans visage, le sans émotion<o:p></o:p>

    Le sans...<o:p></o:p>

    peut-être un peu trop<o:p></o:p>

    pour me donner<o:p></o:p>

    un nom.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Et fait,<o:p></o:p>

    tu vois,<o:p></o:p>

    si mon visage se détachait<o:p></o:p>

    J'aurai bien trop de chose<o:p></o:p>

    à dire<o:p></o:p>

    et dire<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    (Sans bouche, toujours)<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Qu’une ombre en quête de soleil<o:p></o:p>

    Est un être incapable de montrer sa peine<o:p></o:p>

    Un kleenex<o:p></o:p>

    Et sa joie<o:p></o:p>

    nasale<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Comme les trous des étoiles <o:p></o:p>

    Ne plus sentir la brise contre ma peau…<o:p></o:p>

    sans nez<o:p></o:p>

    sur mon visage au dés<o:p></o:p>

    tachés<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Me fuirais-tu, alors<o:p></o:p>

    en blanc, en noir,<o:p></o:p>

    tournant<o:p></o:p>

    dans cette machine<o:p></o:p>

    à détacher...?

     

     

     


     


    votre commentaire
  • Au-delà du silence…


    La mort se saigne
    d’hystérie.







    Les murs ronflaient et le silence dansait écrasé sur le sol, et le parquet claquait des dents, coupant mes ongles assaillis des ans, ces astres jaunes qu’on déteint d’admiration,
    pour préserver son temps.
    Lorsque minuit se plonge d’hérésie, qu’en nos tic tac cellulaires l’absurde s’élance pour nous brûler d’envie, la déraison s’aveugle pour nous servir d’appui.
    Les champs s’élèvent comme une foule d’ignorants, les bras tendus pour se mourir d’infini, armés de leurs cheveux gelés comme un grand drap d’argent pour hiberner la nuit.
    Aujourd’hui, je ne sais plus.
    L’avenir ondule d’incertitude mais le temps chavire… A l’heure où notre solitude s’éveille sur la scène du silence, la pièce se craque de souvenirs, l’horloge vomit vos vieux visages, piégés dans son tournant comme un cliché sans attraits. Les murs ont bien vieillis, tu sais. Il y a des regards qui se perdent dans la nuit, des bruits qui courent sous la toison du feu et le plafond qui crie, pendu, pour avaler les heures…
    Pourtant, là-bas, ou l’aurore gueule aux fenêtres, il y avait gravé ces quelques mots de nous qu’on crachait de notre vie de peur de transparaitre, là-bas… mais la rosée persiste






    sur mes…

     

    gencives






    émues.



    C’était hier, je crois, mais j’ai bien vieilli, tu sais.

    <o:p>

     </o:p>

     


    1 commentaire
  • L’envers du décor.




    Il y avait cette salle et ses tableaux en deuils ou les regards mouvants tournaient de l’œil sur cette toile de blanc tiré, plongeant l’orchestre tambourin, ces frêles paupières sautillantes agrafées par les cilles, figées, sous l’envers du décor.
    Il y avait cette salle où le jardin d’éden s’étendait, et les pommiers dansaient en désaccord et les astres décrochés, pelés de leurs lambeaux vermeils, s’évadaient d’hystérie, tournant en rond pour se croquer d’envie.

    Il n’y avait ni peintre, ni spectateur, juste cet homme avachi sur sa chaise, un saxophone adossé contre son ventre, la tête penchée. Ses lèvres tombaient d’ennui, claquant au vent ces quelques notes échouées sur les murs. Il se leva brusquement, frappant du pied pour faire tomber ses yeux, perchés, frappant cette toile noire qui s’épandait dans son dos, pour faire surgir ses bras. Il releva ses manches pour y plonger sa tête, et s’engouffra. Ses mains cognaient ses jambes pour s’évader d’épouvante, son saxophone jouait accompagné des cris qui s’élançaient de sa manche. Sa tête réapparue, laissant tomber ses cheveux étourdis sur son grand sourire sombre, pantin, et le néant s’élançait en sa gueule, dans cette salle vide, coincé, dans l’envers du décor.






    © Damien Corbet -Tous droits réservés.


    votre commentaire


  • La poitrine de ma femme me fait rêver…



    A travers couette
    A travers-seins
    J’ai vu bouger son cœur
    Etouffé par ma tête,
    Par ses jumeaux sereins
    Aux
    Caprices boutonnés


    votre commentaire
  • A ma mère :

    Et si l’on voit la vie tomber
    Comme un vieux drap tâché,
    J’arracherai les cloques d’or
    Qui parent le crépuscule
    Et la sagesse de tes rides
    Bercent ma naïveté,
    Vieille femme le temps passe,
    Craquant tes côtes d’humbles récits,
    Et sous tes mains,
    Comme agrafées du ciel,
    Les âges te tiennent encore,
    Et ton corps s’est cambré
    Pour morceler l’aurore.

    A mon père :


    « Les cieux se craquent à faire voguer leurs nus-âges et ce vieil homme croit en la vie comme un train qu’il n’espère jamais voir s’arrêter… »

     

     

     

     



    1 commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique