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J’ai priée chasteté, calcinée sur un banc…
C’est hier, quand le soleil se mourrait d’ennui, perforé d’aiguille temps.
C’était hier, et mes mains souffrent encore, encore… à s’essuyer du froid, ridées comme un ruisseau pour vous offrir l’espoir, d’irriguer mon chemin.
C’était hier… et tout comme aujourd’hui, j’existe, pour faire parler les gens, de ci, de ça et de… il fût un temps.
Il n’y a ni sourires, ni rouges ou même fantaisies s’animant à mon corps, et les passant s’exaltent, s’emparent et s’abandonnent aux joies d’une jupe dentelée, croquante.
Il y eu un temps, c’était hier, où les bras s’élançaient à démembrer le ciel, et les cheveux volaient, balayant l’essentiel mais… il fût un temps, où les paroles s’évadaient à s’en pendre à tue-tête.
Le ciel est morne et les arbres, mécaniques. Là où la brise souffle à déficeler ma peau, j’étouffe la ville d’une valse mélancolique pour faire tomber la nuit, pour t’envoyer le ciel.
Là où les ruelles pleurent les craquements d’un temps, mon cœur s’écorche à faire revivre c’est heures d’il y eu un moment où moi, pauvre poupée, tu m’eus laissée, seule, piégée…
Je t’attends.
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Yuki <o:p></o:p>
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Et si mon visage<o:p></o:p>
se d..ét.....a.....<o:p></o:p>
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ch'sais<o:p></o:p>
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J'perdrai mes yeux<o:p></o:p>
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J'srai<o:p></o:p>
Incapable<o:p></o:p>
De t’observer<o:p></o:p>
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sans bouche<o:p></o:p>
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Je serai<o:p></o:p>
Un petit truc<o:p></o:p>
en coin<o:p></o:p>
Tu sais...<o:p></o:p>
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un monstre<o:p></o:p>
D’ univers uniforme<o:p></o:p>
forme<o:p></o:p>
forme "L" comme...<o:p></o:p>
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Laposte..<o:p></o:p>
la peste,<o:p></o:p>
Une bête terrifiante.<o:p></o:p>
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Le sans visage, le sans émotion<o:p></o:p>
Le sans...<o:p></o:p>
peut-être un peu trop<o:p></o:p>
pour me donner<o:p></o:p>
un nom.<o:p></o:p>
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Et fait,<o:p></o:p>
tu vois,<o:p></o:p>
si mon visage se détachait<o:p></o:p>
J'aurai bien trop de chose<o:p></o:p>
à dire<o:p></o:p>
et dire<o:p></o:p>
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(Sans bouche, toujours)<o:p></o:p>
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Qu’une ombre en quête de soleil<o:p></o:p>
Est un être incapable de montrer sa peine<o:p></o:p>
Un kleenex<o:p></o:p>
Et sa joie<o:p></o:p>
nasale<o:p></o:p>
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Comme les trous des étoiles <o:p></o:p>
Ne plus sentir la brise contre ma peau…<o:p></o:p>
sans nez<o:p></o:p>
sur mon visage au dés<o:p></o:p>
tachés<o:p></o:p>
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Me fuirais-tu, alors<o:p></o:p>
en blanc, en noir,<o:p></o:p>
tournant<o:p></o:p>
dans cette machine<o:p></o:p>
à détacher...?
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Au-delà du silence…
La mort se saigne
d’hystérie.
Les murs ronflaient et le silence dansait écrasé sur le sol, et le parquet claquait des dents, coupant mes ongles assaillis des ans, ces astres jaunes qu’on déteint d’admiration,
pour préserver son temps.
Lorsque minuit se plonge d’hérésie, qu’en nos tic tac cellulaires l’absurde s’élance pour nous brûler d’envie, la déraison s’aveugle pour nous servir d’appui.
Les champs s’élèvent comme une foule d’ignorants, les bras tendus pour se mourir d’infini, armés de leurs cheveux gelés comme un grand drap d’argent pour hiberner la nuit.
Aujourd’hui, je ne sais plus.
L’avenir ondule d’incertitude mais le temps chavire… A l’heure où notre solitude s’éveille sur la scène du silence, la pièce se craque de souvenirs, l’horloge vomit vos vieux visages, piégés dans son tournant comme un cliché sans attraits. Les murs ont bien vieillis, tu sais. Il y a des regards qui se perdent dans la nuit, des bruits qui courent sous la toison du feu et le plafond qui crie, pendu, pour avaler les heures…
Pourtant, là-bas, ou l’aurore gueule aux fenêtres, il y avait gravé ces quelques mots de nous qu’on crachait de notre vie de peur de transparaitre, là-bas… mais la rosée persiste
sur mes…gencives
émues.
C’était hier, je crois, mais j’ai bien vieilli, tu sais.<o:p> </o:p>
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L’envers du décor.
Il y avait cette salle et ses tableaux en deuils ou les regards mouvants tournaient de l’œil sur cette toile de blanc tiré, plongeant l’orchestre tambourin, ces frêles paupières sautillantes agrafées par les cilles, figées, sous l’envers du décor.
Il y avait cette salle où le jardin d’éden s’étendait, et les pommiers dansaient en désaccord et les astres décrochés, pelés de leurs lambeaux vermeils, s’évadaient d’hystérie, tournant en rond pour se croquer d’envie.
Il n’y avait ni peintre, ni spectateur, juste cet homme avachi sur sa chaise, un saxophone adossé contre son ventre, la tête penchée. Ses lèvres tombaient d’ennui, claquant au vent ces quelques notes échouées sur les murs. Il se leva brusquement, frappant du pied pour faire tomber ses yeux, perchés, frappant cette toile noire qui s’épandait dans son dos, pour faire surgir ses bras. Il releva ses manches pour y plonger sa tête, et s’engouffra. Ses mains cognaient ses jambes pour s’évader d’épouvante, son saxophone jouait accompagné des cris qui s’élançaient de sa manche. Sa tête réapparue, laissant tomber ses cheveux étourdis sur son grand sourire sombre, pantin, et le néant s’élançait en sa gueule, dans cette salle vide, coincé, dans l’envers du décor.
© Damien Corbet -Tous droits réservés.
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