• - " L'homme obtient plus à regarder ses semblables prédire l’absurde pour supporter leur lâcheté plutôt que regarder la voie qui se trace sous leurs pieds."

     

     

    © Damien Corbet -Tous droits réservés.

     

     


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  • - " L’avenir n’a pas d’odeur, sinon tout le monde suivrait le même chemin."

     

     

    © Damien Corbet -Tous droits réservés.


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  • J’ai le cerveau cicatrice

    ----------O----------

    De baumes au cœur
    En tête
    Ou bien
    Au front,
    Des rides
    p……………...
    e…………
    s…….
    a..
    ....n
    ………...t
    …Heures…
    Dévorées d’incompris.
    J’ai le cerveau
    Cicatrice
    Et

    La marée courante

     

    (Jusqu’ici)

     

    Un va et


    Vient (Allé, viens…)


    D’idées
    Concourantes
    En un point
    .

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  • Les années comédie

     

     

     

    Année 1956 : Ruelle d’un quelque part aux attraits pourpres.

     

    Il est seize heures et  les foyers s’envolent. Il est des jours où les écoliers trainent leurs sacs comme de vieux corps rouillés, où les hommes pendent leurs ombres aux paliers, droites comme de grands démons masqués.

    Alors il est des lunes qu’on accroche à nos avenues, celles qui s’agrippent aux murs de peur de s’envoler. Il est seize heures mais le ciel est noir, les veuves se courbent de tristesse et les linceuls s’envolent par coups d’espoir pour dégréner la nuit.

    Les ruelles sont assassines, elles se craquent d’ennui puis dévorent vos rêves, s’épongent de vos récits puis s’emparent de vos trêves comme une veine course après la vie.

     

     

    Ville au coin du monde, 18 juin 1956.

     

    Un jour un homme a dit : « L’aisance est à porter sous une vision de paix digne de son nom… ».

    Voilà bientôt trois ans que j’erre sous un pont pour voir couler ma vie. On dit des villes rayonnantes le plus beau des sacres, celles qui brillent aux mouvements, aux fines foulées de jambes qui claquent l’usure de la vie par envolées de cendres pour plaider l’évasion.

    Depuis quelques mois Plambourg dite ville du festin, du rire et du commerce paraît bien morne. Autrefois, les places étaient bavardes et les rues chantantes, les femmes dansaient leurs robes pommes et leurs chapeaux de cabarets. Certains hommes fumaient, parfois quelques cigares jusqu’à se désosser les doigts et quelques sèches entassées pour garder bon aspect. Mais voilà qu’aujourd’hui, ces êtres consumés d’un autre temps se laissent faner d’une âme bien charitable. Les pétards ne sont plus du jeu, ils errent sur les trottoirs de flaques en flaques, sur le reflet d’un nuage, espérant s’envoler.

    Lorsque le jour se lève, les rues s’inondent de braques échouées, ces grands navires en fer chavirant d’un regard sous la brume du matin. Les murs crachent le jour comme un appel à l’aide puis s’étouffent au clair de lune.

    Les hommes s’étendent, certains pendus, valsant aux mélodies du vent et d’autres s’arment de cordes pour faire tomber le ciel. Alors les culs de sacs se parent de mystères, plongés dans l’infini, dans les recoins d’un monde. Alors les couples dansent puis s’envolent comme un vague à l’âme, et les chercheurs d’or s’emparent de rêves à la poursuite des incestes pitreries comme des chaperons d’étoiles.

     

     

     

     

    Sur le rebord du monde, comme du sable en mer, 19 juin 1956.

     

    Plambourg… on dit bien des rumeurs sur ses vallées, ses rives et ses femmes. Il y a de ça cent ans, un château s’élevait près de l’océan, les gens courraient sur le sable à s’y décrocher les pieds, s’entassant sur les ponts, craqués d’exaltation. Lorsque le soir s’avançait les ruelles se saoulaient du rire et les maisons des bas côtés se penchaient comme des arches, les yeux écarquillés. Il y avait des conteurs sur les places et des bars vides où la mousson des verres s’envolait aux jupes sensuelles, ces robes de lèvres sanguines qui brassaient l’ennui. Les couples s’éloignaient près des vagues pour voguer leurs mains d’envie, et plus loin, inconscients, il y avait ces jeunes enfants, fils de soldats et fils de geôliers,  qui s’emparaient de rêves, cloitrés dans leurs pâtés de sables, et comme pris de folies, ils accablaient le sol de coups, les mains comme des pioches, frappant le sol pour faire grandir la mer.

    Sur les bancs du port, les vieux matelots s’étouffaient de leur âge, inspirant la brise que l’océan leur offrait, puis ils soufflaient les voiles des galions à s’imploser le corps pour faire valser leurs souvenirs

     

     

     

     

     

     

    .    Au fait !

     

    Ne précipitons pas les choses, voulez-vous ? Après tout, le passé passe bien avant le présent. Alors asseyez-vous et tendez bien l’oreille. Avant toutes choses, cette histoire, enfin qui dis-je, mon histoire, commence bien avant tout cela. Je ne nomme Pierre Bralford.

    Je suis l’ancien président « des quatre yeux du monde », où de ce que vous autres appelez aujourd’hui  « La France ». Cependant, cet aspect chavira quelques années plus tard suite aux actes d’un homme nommé François Phandor qui changea le visage d’un pays tout entier porté par les influences d’un humour nouveau, chaotique…

     

     

    « L’histoire se déroule en 1980 à Paris. De nos jours où la parole est reine de la diversité évolutive, les arts de la scène comme tout autre divertissement «  parlant » se virent éradiqués, La liberté d’expression fût abolie suite au décret du 8 septembre 1979 stipulant que toute personne s’exprimant avec un langage osé, prêchant l’abus, incitant ou portant directement atteintes à l’état, à notre politique, se verrait exilée. Toutes les pièces de théâtre, comédies, concerts ouverts et diverses activités tournants autour des arts et se rapprochant de cette expression « révolutionnaire » sonna son déclin sous le regard des artistes, impuissants. »

     

     

    « Une vague d’artistes mécontents, vagabonds, bohèmes et crieurs des villes s’imposa comme une puissance proscrite de la population nationale…pourtant, ces hommes et femmes quelques soient leurs opinions, passés et origines sociales restent dénigrés par ce reste de gros gens coincés, cette majorité du peuple, aveuglée, en rang, au pied des lois, des cadres et des notions fondamentales. »

     

     


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  • Chaperon des étoiles

     

     

     

    Année 1856 : Ruelle d’un quelque part aux attraits pourpres.

     

    Il est seize heures et  les foyers s’envolent. Il est des jours où les écoliers trainent leurs sacs comme de vieux corps rouillés, où les hommes pendent leurs ombres aux paliers, droites comme de grands démons masqués.

    Alors il est des lunes qu’on accroche à nos avenues, celles qui s’agrippent aux murs de peur de s’envoler. Il est seize heures mais le ciel est noir, les veuves se courbent de tristesse et les linceuls s’envolent par coups d’espoir pour dégréner la nuit.

    Les ruelles sont assassines, elles se craquent d’ennui puis dévorent vos rêves, s’épongent de vos récits puis s’emparent de vos trêves comme une veine course après la vie.

     

     

    Ville au coin du monde, 18 juin 1856.

     

    Un jour un homme a dit : « L’aisance est à porter sous une vision de paix digne de son nom… ».

    Voilà bientôt trois ans que j’erre sous un pont pour voir couler ma vie. On dit des villes rayonnantes le plus beau des sacres, celles qui brillent aux mouvements, aux fines foulées de jambes qui claquent l’usure de la vie par envolées de cendres pour plaider l’évasion.

    Depuis quelques mois Plambourg dite ville du festin, du rire et du commerce paraît bien morne. Autrefois, les places étaient bavardes et les rues chantantes, les femmes dansaient leurs robes pommes et leurs chapeaux de cabarets. Certains hommes fumaient, parfois quelques cigares jusqu’à se désosser les doigts et quelques sèches entassées pour garder bon aspect. Mais voilà qu’aujourd’hui, ces êtres consumés d’un autre temps se laissent faner d’une âme bien charitable. Les pétards ne sont plus du jeu, ils errent sur les trottoirs de flaques en flaques, sur le reflet d’un nuage, espérant s’envoler.

    Lorsque le jour se lève, les rues s’inondent de barques échouées, ces grands navires en fer chavirant d’un regard sous la brume du matin. Les murs crachent le jour comme un appel à l’aide puis s’étouffent au clair de lune.

    Les hommes s’étendent, certains pendus, valsant aux mélodies du vent et d’autres s’arment de cordes pour faire tomber le ciel. Alors les culs de sacs se parent de mystères, plongés dans l’infini, dans les recoins d’un monde. Alors les couples dansent puis s’envolent comme un vague à l’âme, et les chercheurs d’or s’emparent de rêves à la poursuite des incestes pitreries comme des chaperons d’étoiles.

     

     

    Sur le rebord du monde, comme du sable en mer, 19 juin 1856.

     

    Plambourg… on dit bien des rumeurs sur ses vallées, ses rives et ses femmes. Il y a de ça cent ans, un château s’élevait près de l’océan, les gens courraient sur le sable à s’y décrocher les pieds, s’entassant sur les ponts, craqués d’exaltation. Lorsque le soir s’avançait les ruelles se saoulaient du rire et les maisons des bas côtés se penchaient comme des arches, les yeux écarquillés. Il y avait des conteurs sur les places et des bars vides où la mousson des verres s’envolait aux jupes sensuelles, ces robes de lèvres sanguines qui brassaient l’ennui. Les couples s’éloignaient près des vagues pour voguer leurs mains d’envie, et plus loin, inconscients, il y avait ces jeunes enfants, fils de soldats et fils de geôliers,  qui s’emparaient de rêves, cloitrés dans leurs pâtés de sables, et comme pris de folies, ils accablaient le sol de coups, les mains comme des pioches, frappant le sol pour faire grandir la mer.

    Sur les bancs du port, les vieux matelots s’étouffaient de leur âge, inspirant la brise que l’océan leur offrait, puis ils soufflaient les voiles des galions à s’imploser le corps pour faire valser leurs souvenirs.

     

     

     

     

     


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