• N’ayez craintes douces compagnes, par milliers,
    Pardonnez-moi,
    Par tonnes en n’en plus pouvoir donner,
    Je vous ai offert mon corps,
    Jalousant au grand désespoir,
    Les plaintes de vos maris, encore !

    Ne serait-ce sans compter nos ébats meurtriers ;
    Oserais-je brandir vos plaisirs, vos cris, mon nom,
    Jouissez !
    Jouissez Mesdames, de ces plaisirs qui, soir après soir,
    Pendent à vos lèvres désireuses de mon bon vouloir.

    Loin du péché prisonnier, je ne suis pas un crime !
    Dévorez-moi, tuez-moi de vos caresses assassines !

    Que voyez-vous ? Suis-je méprisé ?!
    D’être en vos douces parties, l’objet désiré ?
    Criez Mesdames, Criez ! Ne clamez que courtoisie,
    D’avoir enfin pris en vos rêves, fantasmes insoumis ;
    Criez Mesdames, criez !

    Pardonnez-moi Messieurs, d’être aux yeux de vos femmes,
    D’une utilité fascinante, d’un geste, d’une simplicité,
    Continuez Mesdames, de me brandir pour éplucher, cuisinez !


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  • Je m’en vais vous voir…



    Faut-il crier ? Faut-il rêver ?

    Crions, puisqu’il y a tant de mots pour me quérir,
    Crions, puisque la mort se rie de nous, satires !
    Voici le jour ! Lorsque s’arrache l’innocence de mes nuits ;
    Sans richesse à mes mains, monument,
    Ni baisers ni sourires je m’endors incompris,
    Imposant ma nature à votre sein, souffrant.


    Ah ! Qu’il s’avance, celui dont le nom n’est clamé,
    Boiteux, fourbe et pourtant fier à mes yeux accablés,
    C’est d’un risible qu’un jour il me nomma trophée.
    Le cygne s’est fait blanc irrigant ma pitié,
    Et mon art s’est vêtu de fleurs décolorées,
    Et ma vie s’est vue en ces heures à regards détournés,
    Jugée dans un miroir pour ce qu’il y en avait à pleurer.

    Qu'est-ce donc que des heures pour valoir qu'on les décompte ?
    A la fane de ma vie comme à la résistance d’une main brandie,
    De celles qui viennent à celles qui s’en voient finies,
    Déteignant sur vos gestes l’amour que vous m’aviez proscrit.

    D’aucune notes mes rêves un jour se sont vus joués,
    Pour qu’encore aujourd’hui mes cordes en soient rouillées ;
    Mêlée aux bruits des eaux, ma complainte se vit noyée ;
    Fatale ! Et je me meurs d’avoir trop aimé,
    Laissant place à l’écho d’un nom pour s’en voir épuré.

    Il n’est plus du temps où, rayonnant de prospérité,
    Notre amour s’embrasait à voir l’or détrôné,
    Crépitant au coin du feu ces mille mots exagérés.
    Et nous avons dansé pendant ces heures folles,
    (Ou n’était-ce qu’un plaisir ivrogne ?)
    Donnant à la mort une gloire moins frivole,
    Peignant les souvenirs d’une tranquillité qui s’envole.

    Je m’en vais vous voir … mère
    Ainsi le feu du ciel tombera sur la bruyère.

    Faut-il crier ? Faut-il rêver ?

    Crions ! Puisque le rêve n’est qu’un silence à renaitre,
    Crions ! Crieront-ils ? Peut-être …






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  • Je suis désolé mais





    ...




    Ça ne va pas être possible entre nous.

    Tu sais, je suis trop vieux,
    Trop, terre à terre
    Et toi tellement
    ...
    *Fermons les yeux*

    Aujourd'hui j'ai fêté mon mylènehair,
    C’est une coiffure à la mode,
    Très branchée
    Très



    ...


    Trop bien pour toi, imaginaire.

    Tu es devenu vieux jeu,
    C’est pas que me couper ne me plais plus
    Mais, cette image tu l'as dans l'âme
    Ou plutôt, dans lame
    ...
    Mais aujourd'hui, je fête ton troisième jour,
    Ton départ, il y a déjà rébellion
    Sur mon menton.

    Je ne regrette pas nos bons moments,
    Puis, tu peux partir heureux,
    Tu en a vu des endroits merveilleux.
    Je me souviens encore quand je t’ai acheté
    « A utiliser avec précaution »
    J’aurais du lire la notice avant de passer à l’action,
    Par ta faute j’ai dix jumeaux,
    Au fin fond de mon panier.


    Bon ce n’est pas le tout mais,
    Je te laisse faire le grand plongeon,
    Ce n’est pas que notre conversation est rasoir
    Mais tu comprends mieux que moi


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  •  

     

     

    Il n'y a que le véritable qui ...

    <o:p> </o:p>
    Il nous laisse là, plongé dans un regard vide d’espoir,
    Ce n’est qu’une image vague d’un homme dans ma mémoire ;
    Il est là, sans geste, sans bon vouloir, perdu dans l’air du soir,
    Il erre cherchant ce que le rêve arrache à ses teintes noir.

    Il ne cherche plus ce que le jour pourrait offrir à ses traits
    Au-delà des fantasmes et des contes pour enfants,
    L’art dénude de tout amour cette expression gravant l’abstrait ;
    C’est en le nommant inconnu que la vie ne comptera plus les ans.

    Alors l’ironie s’impose aux cieux sous le cynisme d’un rire blanc,
    Cachant l’éternelle pesanteur dans l’ombre de ses mouvements.
    C’est un monde qui s’effondre et coule, divergeant de vague
    En vague, à la conquête d’une vérité que seule sa nature voit véritable.

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    © Damien Corbet


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  • Je suis déprimé





























    ...



    (C’est une race rare de fleurs, le "Dé" de mon primeur)




    En fait, le magasin est vide,
    Il n'y a pas de fleurs,
    Il n'y a qu'elle, si fleurie
    Si épanouie
    Si
    ...
    Bienvenue, que souhaitez-vous ?


    Et bien sûr il y a moi,
    " Et bien, heu...voyez-vous" ?




    (Me voilà qui rougit)


    Je devine Monsieur,
    Voici votre rose.

    En fait,
    C’est bien le dernier de mes soucis,
    Cette femme m’a rendu noir.

    D’ailleurs en partant pour le boulot
    Ma femme m’a dit :
    « Tu t’es encore habillé pour un enterrement ? »
    Oui laisse moi y aller chérie …
    Mon patron m’attend






    En parlant de ça,
    Il est toujours très…joyeux
    Lorsque je lave la vitrine,

    Toujours à rabâcher,

    « Il est loupé ce mannequin ! Il faudrait lui refaire les fesses… »

    Vous imaginez bien … chez son garagiste,
    Ça roule des méca…. Vous comprenez ?


    Reprenons depuis le début !

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