• Récit d'une vie, le temps d'un jour.



    Je viens du nord,
    tu sais, là où règne le froid.
    Je viens du nord,
    là où le monde disparaîtra.
    Il est des hommes que le soleil n'emporte pas
    ...
    là-bas, loin du bruit, où les fleurs de neige rêvent
    de la mélodie des abeilles...


    1945 : 14 juin, le monde à tout va.



    - il est 8h00, aujourd'hui l'été crie sa fin, au loin se perdent les dernier rayons du soleil.
    Dans un remue ménage infernal je m'affole, derrière la montagne soufflent les grondements du temps.
    Quelques instants plus tard la tempête s'arrête, je sors de ma tente; les yeux grands ouverts, je les vois...
    ces hommes et ces femmes, courageux, bravant le froid.
    Les Pyamako, parait-il, un peuple nomade et peu sociable. Je les respectes cependant, soudés, ils vivent pour voir le lendemain ...
    J'aimerais montrer au monde leurs mérites, que l'effort ne naît pas aux coins d'un canapé.

    - 10h00, le levé du jour montre le bout de son nez, c'est un spectacle, imaginez :
    La mer argent façonne le ciel, percée, gardée par ces colosses de pierres, décor magistral, théâtre naturel.
    J'en oublierais le froid, les couleurs dansent dans l'air, valse magique, trésor du monde à découvert.

    - 11h30, ici la vie enlace la survie, je m'avance contre le vent semant mes sentiments à chacun de mes pas.
    C'est un monde à part, merveilleux, dangereux mais magnifique, un parcours du combattant pour ainsi dire, seule la volonté triomphe.
    J'ai toujours rêvé de m'évader, découvrir de nouveaux points de vue sur le monde, et changer le regard des hommes sur leurs situations...
    Je ne regrette pas de m'être lancé dans cette aventure, loin de là, bien que seul avec mes idées et ma vision des choses, le doute de revenir vivant reste présent ...

    - 13h00, les nuages et la neige au dessus de ma tête remplacent le soleil de Paris ... loin des radios et mp3, je contemple, assis sur le rebord du monde j'écoute gronder les morses à l'affût des Pyamako, un retour en arrière sous les années de l'inconscience.

    - 16h00,voilà bientôt trois jours que je marche...
    trois heurs pardonnez-moi, la notion du temps n'est plus d'actualité ces derniers jours.
    C'est le rêve d'une vie, côtoyer la nature et ses inconvénients sans critiques ni bousculades des gens, voyez-vous, mon foyer ne me manque pas, bien que ma chère femme et mes enfants ne me laissent pas insensibles mais... tout s'efface et se recréée ici, loin de moi l'idée d'appeler cet endroit paradis.

    - 18h30, la nuit s'avance sous son drap glacial.
    Dangereux ? peut-être oui, mais la magie n'apparaît qu'aux courageux, ici.
    Un, deux, puis trois, la galaxie s'émiette c'est ainsi que tombent les comètes, fabuleux quand on daigne lever les yeux, c'est alors que s'avance la reine, danseuse des étoiles, glaciale sous sa robe illuminée, commence la scène du ballet coloré.
    J'aimerais me joindre à cette valse, la toucher, je m'avance jusqu'à la ... crique... pour y noyer mes idées.



    Juillet 1945, suite à la recherche effectuée par une équipe de géologues, le corps de Charles Rêvassé est retrouvé noyé dans les eaux de l'Antarctique ses mémoires à la main :
    " Le rêve est ici et là, il ne fait que voyager, d'une tête à la plume d'un oreiller ... finir s'échouer en la réalité, bercer le monde dans les flots de votre médiocrité "





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  • L'homme et l'étoile.



    Je suis un homme,
    un rêve,
    une réponse aux questions qui ne se posent pas.
    Je suis un homme,
    un fou,
    un artiste,
    Catégorisé parmi les gens qu'on ne voient pas.

    Je suis une époque,
    lointaine et proche,
    perdue au fond de vos poches,
    la magie d'une folie qu'on ne troque...




    1422, la conquête pour une vie.




    Il est dans temps où être artiste rime avec fou, alors je suis un fou.
    Voyez-vous, je suis un homme connu, critiqué, pour aimer ce qu'il y a de plus beau.
    Je suis un homme, oui, je l'affirme malgré les propos douteux à mon sujet. Je suis ...
    tombé amoureux du ciel, de la nuit, ses brins de folies... ses étoiles, elle dansent, agitent mes nuits.
    Vous aussi... vous me croyez fou ? Ne vous cachez pas derrière vos parapluies, lorsque je crache ma magie.
    On me juge, rejette... j'accuse ! Proteste ! Bannis ce que je suis, d'être l'homme et l'incompris sous une même mélodie.
    Je suis un artiste, un homme, le savez-vous ? Oui, j'écris des "Calomnies" affirment-ils :

    " Le nuit se penche sur l'homme, rie, sème le rêve, daignant façonner leurs envies"
    " la pluie c'est une course, de goutte en goutte suent les nuages ... plus d'eau à l'arrivage"
    FOUTAISE ! Disent-ils, je vis pour un rêve, une femme là-haut, reine, elle guide mes nuits.

    Je suis un homme, un artiste, je ne sais plus, un fou ? Peut-être...
    Je me rappelle, elle dansait sous le ciel gris, il pleuvait je crois, les gouttes tombaient sur le sol, l'applaudissaient pour son ballet.
    Danseuse étoile la nuit tombée, c'est jalousie qui résonnait, là-haut sous un regard détourné, rougissait la lune pour cet hommage accommodé.
    C'est un soir d'hiver que Claire me fût enlevée, par la neige, moins douce que son visage... sans un bruit, juste un éclat, elle disparût, loin dans l'ombre des étoiles.
    Plusieurs jours se sont écoulés depuis cette nuit, chaque jour passé à l'attendre, espérant la voir descendre...

    J'ai a confié mon coeur au rêve, magie d'un soir, féerie de la nuit, retraçant notre histoire.
    Je suis un artiste, un poète, oui, comme bien d'autres, un homme, un rêveur.
    j'aimerais vous dire qu'un jour j'ai repris la lumière à la nuit... je suis tombé, la vie s'est effacée, la danse est finie.
    Mort au bord de mon lit, je rejoins les cieux, telle était mon envie...







    Une nouvelle courte, certe, mais longue dans la recherche des images, des sens et du rêve.
    Je vous laisses donc chercher encore et encore toutes les histoires qui se cachent derrière celle que je vous offre.



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  • Quand les idées fleuries surgissent du noir... venez voir !



    Se penchent au loin, figées, les fleurs d'éternité,
    pleurent les couleurs, Dame vêtue de blanc ;
    Virevoltent la valse des parfums damnés,
    S'effacent et meurent au loin les rires des enfants.

    S'éveille sans éclats la déesse trahison,
    S'élançant sans émoi sous sa parure vermeille;
    Péché des rois par l'emprise de la passion,
    Se dévoile enfin l'effroi sans instance à la merveille...
    et puis ça part , ça fout la trouille !
    le classique s'en va
    ...
    ne reste plus que des mots
    à tout va
    ici
    et là
    ...
    c'est du gâteau !


    Années XXXX - Le jardinier cheveux'r'au'nez.





    Je dois vous l'avouer ... je suis jardinier, oui.
    Voilà deux ans que je cultive mon jardin (en) en'tête jusqu'au front, voyez-vous il fait toujours beau temps, là-dedans.
    Les neurones me disent fou, de rester là à les regardez pousser, les pensées, vous savez c'est une fleur longue à pousser, surtout ici, sur le balcon de ma calvitie.
    C'est la bataille d'un cheveux'r'au'nez, quand vient le moment de tout planter, il faut se résoudre à raser... vous suivez, non surement pas...
    en fait j'aurais du commencer par le début peut-être !

    Alors je me présente, Dafigie morigo, non plus sérieusement c'est le nom de mon nuage, Damien Takikaro, mélange bizarre je suis bien d'accord avec vous !
    Je suis un homme vous l'aurez deviné ! Oui, mais mort ... il y a deux jours, tué par une abeille qui trônait sur ma fleur !
    C'est un monde merveilleux, ma tête, j'ai un nuage super, il tourne en rond, c'est mon gardien de moutons, de lettres si vous préférés.
    Des fois il aboie ! Et hop une page se tourne, c'est dangereux le souffle d'un nuage, ça laisse des courants d'air, aurais-je une fuite ?
    Les idées s'échappent, où sont les espions !

    J'ai un côté chasseur, avec ma fourrure d'hamster, il s'appelait croc tout ... m'enfin bon, ça réchauffe quand le soleil fait des bonds !
    C'est un décor, un grand paysage vide, sans rien, mais plein d'images, ma tête.
    Je vous invite, pour un soir, un rêve, le 36 juin 1869, pour la direction c'est plus compliqué :

    - Prenez la quatre voix du ténor sur la route des muets, puis continuez tout droit dans le canyon du trou plein et vous y êtes !

    Pardonnez-moi, je divague, le flot de l'absurdité quand il vous emportes ... il m'emmène loin, me fait quelques réputations, je suis connu sous " l'idéaliste dépourvu d'idées cohérentes"
    voyez-vous, c'est ici, tout droit...
    voilà, vous comprenez ?

    Hier c'était les portes ouvertes de mon jardin, farandole de jolies filles fleuries qui s'avançaient sur le gazon, dur dur cependant de faire de la place dans ma caboche...
    puis la journée à finit par voir son rayon de soleil, une jeune pousse de 20 pétales, son petit côté excentrique mais romantique m'a laissé sur la touche, mes couleurs ont déteint sur ses petites joues, je manquais de fraises ces derniers temps... ça m'en fait pas pour autant un nez rouge !

    Je suis un jardinier, vous l'aurez deviné, je passe mes journées à ramasser les étoiles que le rêve fait tomber, c'est un boulot compliqué, toujours sur les flots, côtoyant les orques'idées.
    Demain je serai là, six-pieds-sous-air de rien... il fait beau ce matin !
    Sachez juste que je suis aussi agent secret mais c'est une autre histoire, tien voilà une idée !
    Je vous laisses, je dois la replanter...





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  • Année 2009 - Clown sans humour cherche la route, suite à la vie.






    Il est des temps où l'humour ne suffit plus pour rêver, faire naître le rire aux coins des rues...
    Je suis un clown un peu perdu, un clown sans humour qui crie au monde, ce que vos coeurs daignent répondre.
    Je suis un clown vous m'aurez vu, ici et là, je vogue sur les flots, d'un rythme incertain, je me pose, façonne une image pour rendre le ridicule plus beau.

    J'aimerais vivre au delà d'une image sur un poteau, retrouver le rythme où l'humour du rigolot ne s'accorde plus avec ragots.
    Sous les feux des projecteurs, seul, je meurs, sans un rire, le joyeux s'en va, seule une larme entre les yeux... homme de coeur, du rire et de l'envie, je rêve d'une scène animée, plus que mon visage décoloré.
    Je suis un homme sous un costume, au delà des coutumes, je me plie, glousse...tousse, jardin où la solitude pousse, loin des traits forcés, s'efface, s'avance mon visage, inanimé.

    Qui rira bien, rira le dernier...dernier...dernier....rire sous la pitié, je traîne ma carcasse dans les rues, sous l'appui de la moquerie, des sarcasmes.
    Ancien fantasme devenu monstre, je me cache, au fond de mes chaussures trouées, traînent encore les rires des souvenirs encrés.
    Fils des ratés, sans ombre, j'avance les yeux fermés sur le fil de la vie, funambule sans but précis... j'erre ici et là, dors entre deux fossés sous les doux vents de la nuit, s'évadent mes songes, sommeille l'espoir.

    Je suis un clown vous l'aurez compris, sans banderoles, farces et confétis...noir, tel est mon chapeau, j'aime vivre par les mots, sans fleur ni bagues à eau, j'arrose mes idées le soir venu, dans le recoin d'un bar, je noie le désespoir pour engloutir le comique sans histoires.
    Bête de foire, sous l'appui des singeries, s'eveille en lui l'animal, l'homme, le banal sans idéaux, sans envies dans le coin d'un zoo...se meurt l'homme de voyage.
    Je vogue, ici et là, sur les routes entre deux camions, ma valise à la main, emplit de chagrins grandissant, se cognant dans les coins.
    Je jouis d'un rêve inassouvit, pouvoir redire :

    Bonsoir !
    Houp
    Hip
    Plouf, palala...

    lalalalalalala...là où je ne suis pas, sur une scène, le sourire des jeunes aux creux des bras...!
    Je suis un clown sur la route de la vie, auto-stop par temps pourri, je cherche un train sur la voie des applaudissements de demain
    ...
    Je suis un clown, j'en suis ravi, courant d'air parmis l'ennui, je cours entre les portes, mon nom résonne encore, mon coeur s'emporte...
    fin du spectable, les cris s'élèvent, je retrousse mes manches, le clown retourne en haut sur sa branche.
    Jeu, pièce d'un soir, la scène est finie, je m'en vais pleins d'espoir, rôle d'un soir s'encre au fond des grimoires...












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  • C'est un homme
    ...
    à première vue !
    Il est dans le marqueting, je crois
    polygamie disent-ils,
    un boulot compliqué,
    plusieurs marques
    ...
    difficile de trancher.


    C'est un homme
    ...
    je ne sais plus...
    femme
    femme
    femme
    disait-il,
    en effet,
    ça en fait un paquet !

    C'est un homme,
    un mathématicien,
    multiplié par deux mains, ( demain )
    qui, le soir tombé,
    font sauter quelques lettres
    FEMMES
    pour se laisser bercer
    ...

    C'est un homme,
    un idiot...
    qui jouit d'un plaisir
    derrière son bureau
    ...
    J'accuse !
    J'admet !
    qu'être un homme
    est en sois un fardeau
    ...
    je porte plainte
    contre le monde,
    pour ses banderoles,
    sous le combat des idéaux.







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