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Psychose
ici… Seul Dieu n'a besoin de rien. Ni de nous, d'autant moins de lui-même.
C’était comme un film qu’on regrette d’avoir tourné, haché de voix éparses. Il y avait des visages sans unité de sens, des pas sans cohérences, sans ondes musicales, où la chair triste et parfaite s’effondre pour se rendre à la vie.
On voyait parader le corps inerte de vieux hommes où vient chanter le miracle des mots, où vient naître en leur cœur l’impossible, et nul n’approche de quiconque sauf par la pensée.
Monde, le ciel telle une folie ouverte aux yeux et délires baroques, qui, le soir venu tombe cannibale telle une célébration érotique.
Les gens n’étaient qu’un poème continu qu’on frappe, qu’on ouvre, qu’on tonne et qu’on respire ; et ce chant dans les profondeurs du temps restera la houle échappée du poème.
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Voilà voilà voilà, la sortie du recueil " il fut un temps...l'ailleurs" est efin officielle, vous pouvez dès à présent vous le procurer via la commande en pré vente avant la sortie officielle le 21 Janvier.
Je compte sur vous pour le bouche à oreilles et autres moyens de communications pour parler de ce bouquin si jamais il vous touche vraiment :)
Bonne lecture à tous !
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Paris, Automne 1992.
Aux libres penseurs, il ne persiste que la liberté d’avoir été l’objet d’un désir commun.
Par-delà les vagues de toits – où l’insouciance de tendre leurs mains pour abreuver leur soif tombe de distraction comme tout jeune enfant-, il y a une femme déjà ridée et sans objet comptant, une femme sans histoire, mais qu’on pourrait conter.
C’est une femme banale – tout en sachant que la recherche de la banalité est en somme d’une originalité sans pareille-, qui ne sait que du goût, le bon vouloir qu’on lui offre lorsque chacun l’achète.
En face d’elle, se trouve un homme tout aussi commun qu’elle et qui, en se couchant comme tout être sans intérêt, ne compte en lui seul, que la fierté d’avoir vécu.
Par ailleurs, j’aurais refait sa vie comme celle de tout autre et ce, tout aussi aisément.
Mais celui qui se penche sur autrui en pensant connaître le monde telle une chose qui lui est ne peut que de son geste lui concéder une part sans âme, fondée sur presque rien.
Tandis que pour tous ceux qui de leur esprit superficiel, ne faisant preuve que de despotisme, effleurent d’un regarde absolu et nihiliste ces dits « pauvres hommes »dans leur bouche orgueilleuse, il n’y a que celui qui n’a nulle connaissance du complexe, vivant dans l’illogique, qui se verra acteur et maître d’ô combien de luxes, sans demander une scène pour y jouer sa vie.
D’ailleurs, le monde lui-même est nihiliste si on le restreint à l’homme, on du moins l’image qu’il en émerge. Car tout homme dit « indépendant », il est vrai, vie dans l'illusion du libre arbitre, mais se dire indépendant reviendrait aussi à dire « Je suis ce que je suis », alors qu’en somme, ce qui l’en ressort bien souvent est « Je suis ce que je dois être », d’où la notion de devoir, contre-indiquant toute indépendance morale et physique.
Mais tu sais, là-bas, en parcourant les rues, On y croise des femmes qui t’accueillent sans visage et qui, du plus éblouissant, du plus profond et fécond des regards, se font soleil d’un souffrant bonheur.
Tu sais, là-bas, personne ne dit « je suis… »
C’est comme être l’image d’un homme mettant ses mains sur son visage, ses doigts tels des barreaux, constituant sa cage, et, en daignant la détruire, se briserait chacun d’eux sous peur d’écrire une histoire qui ne lui siérait pas.
Mais l’idée de ne rien être reste un privilège qu’on ne donne qu’aux pauvres…
Tu sais, là-bas, en parcourant les rues… là-bas ;
Par-delà les vagues de toits – où l’insouciance de tendre leurs mains pour abreuver leur soif tombe de distraction comme tout jeune enfant-, il y a des femmes déjà ridées et sans objet comptant, des femmes sans histoire, mais qu’on pourrait conter, et des hommes… qui dansent tous en ronde, qui donnent sans compter, quelques trous dans les poches…
Des gens qu’on donne, pour en garder le nécessaire, des gens qu’on plaint, qu’on fredonne et qu’on laisse, pour garder bonne conscience, des gens et… et eux comme une chanson dans la tête, et…
Et l’on offre ses mains, pour tourner d’innocence,
Et l’on offre ses pieds…
C’est la chanson du pauvre… qui sonne sur le sol
Et les misères du riche, qu’on accepte en ses mains…
Et l’on offre ses mains…
Pour disparaitre,
Pour ne plus garder pied…
Et être riche d’un geste,
Qui poursuivra demain…
Des gens, tel un mouchoir au vent, des gens comme un… « Nous avons besoin d’art… ».
© Damien Corbet - Extrait du recueil " Comme un trou dans la poche" -Tous droits réservés
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Le gouffre.
Parallélisme et autres dévergondes.
A l’angle du troisième boulevard là-bas sur les usines, le jour se lève incendié comme un homme creusé des poumons, sous la discorde des souffles. Août 1830, Singapour, comme un trop plein de visages étouffants sur la vitre d’un train. Dans les rues lorsque la ville s’éveille, on voit les femmes sortir sous de grandes robes de lambeaux figés de ce dernier printemps. On laisse venir le brouhaha des hommes sortant d’une rue sombre et qui d’un ton, s’arrache, comme une partie de moi. Sur la place du marché comme chaque matin, on y trouve des hommes aux noirs pieds nus d’argent, aux mains pâles et glacées, et tout comme eux, l’obscur et son étreinte m’ont tendu les bras. Alors, tapis sous mes yeux ternes, la lueur de l’aube comme minée de nuits s’est éteinte en morsures.
Demain j’irai comme trop d’hommes l’ont fait, pour ne trouver que moi. Et finalement, sans cesse j’ai dépeins ma tête sur je ne sais quelle terre, j’ai vu l’automne et ses lyriques valses mortes, j’ai couru bien des ports pour n’y voir que la mer, et touché trop de femmes d’une pâleur sans astre.
J’ai pris les trains comme un foulard au vent, sans abord à mon quai, sans raille à mon chemin mais…
Ce soir le ciel tombe d’un signal de fête. Et Qu’est-ce que le ciel s’il n’existe pour les fous ?
Je me souviens, de lumières sinistres mais nues au cœur de l’homme qui – quand bien même serait-elles impitoyables-, savaient gâter les pauvres. Et doucement je fredonnais : « C’est maintenant la paix, ici, lorsqu’elles excitent hargneusement… ». De toutes parts du globe vous autres -tout homme imitant tous ces sens et sentiments compliqués-, jetiez la délivrance dans votre solitude. Pourtant, d’un feu d’artifice souffrant, dans vos esprits brûlants de distinctions, la gloire d’être un fou –comme toute personne qui ne le crierait pas- se couchait étrangère sur trop d’horizons.
Alors dans les rues j’écoute le cauchemar des vieilles avenues d’une présence vacillante, le bruit des pas qui chaque soir déteignent la nuit par de chroniques malaises… et la lune. Après tout, à chacun sa chimère. À celui qui du champ fait un sac à son dos, à tous ceux qui, perdus, chaque instant questionnent les hommes sur leur propre chemin, à celle qui chaque jour et chaque seconde condamne sa physionomie, résignée face à ceux qui l’éloge à toute heure.
J’aimerais lancer aux robes du matin le sauvage des femmes si l’âge des vieux gens ne pense plus à plaire. À chacun sa chimère, la mienne n’est qu’elle tant qu’elle n’est qu’objection, tant qu’elle n’est qu’abstinence… aux rives du repos.
Août 1830, Paris, s’ils sèchent avant l’aube.
Sur la scène du monde un nouveau jour s’avance. Sur son grand linceul gris troué, le ciel s’étale sous une foule de gens sans profondeur. Le long d’une rue non loin de l’esplanade des invalides, se tiennent comme chaque jour les artistes d’êtres sans attention, excellant dans les rôles muets, et pourtant si excentriques lorsque de vert leurs vêtements s’arrachent pour habiller le vent.
Plus loin, au milieu de la place, un homme contemple le monde quand vient s’éteindre la nuit, crachant de ses cheveux emmêlés, ces semblants de hauteurs qui surplombent les ombres. Au milieu de ses mains, dans ses paumes, sous ses pieds, dansent des hommes et d’une simple fuite, il leur trace sa route, déchirée sauvagement d’une ligne d’horizon. Lorsque l’horloge du cloché de la gare sonne, il baisse lentement la tête vers le sol et soudainement tout de lui tourne, ses yeux, à s’inventer des jours, à décompter des nuits, pour vivre en son regard ces belles échappées, dérobées un instant entre sommeil et pluie. Alors il chante de sa gorge brûlée, par les tréfonds d’une bouteille, les airs d’une chanson d’un Ouest édulcoré, jusqu’à ce que sa tête tombe dans ses bras qui s’engouffrent, où ses yeux suivent encore le soleil enrobé d’un point de fuite, l’ivresse peignant le froid sur son torse dénudé.
Ont est tous un peu lui…
Pourtant,
Dans ce long couloir qu'est l’attente et l’estime de ma propre personne, il y a des gens qui passent, des gens du monde marchant telles d'intouchables figures, avec l’angoisse, l'angoisse d’une curiosité, d'appartenir à quelconque événement, marchant, parallèles aux murs. Certains reviennent, parfois, dans l’irrésistible attention de voir le spectacle de ma solitude. D’autres encore, se collent masquent d’ombres de peur d’êtres aperçus d’un regard trop soucieux, où pour semblerait-il, essayer de comprendre le vide qui érige mes murs, comprendre ce vide qui parfois s’adresse au silence pour ne pas sous-entendre, et le monde, plein d’événements étranges, de fêtes, de femmes et de frivolité, comme l’énigme d’un tableau.
Par moment j’avance quelques pas pour écouter naïvement les femmes échanger quelques rires, jusqu’à ce que ce gouffre avance emportant avec lui les joie de mon enfance, les sanglots d’un mythique septembre, les chaleurs d’un mystérieux feu d’hiver n’étant qu’une ridicule invention à laquelle je suis encore le seul à croire, et ma gorge… accrochée silencieuse.
C’est comme si nous avions tous vécus dans une galerie, ces gens dehors, ces personnes au-dedans qui, en l’espace d’un instant, se déformaient lorsque j’y pose un quelconque intérêt, se parant toutes les unes après les autres de grimaces étranges, aux croisements de mon étroite pièce.
C’est comme regarder dans une flaque et promettre à son propre reflet qu’il n’y aura plus rien sous crainte de se défausser à nouveau… et finalement se dire que les promesses n’engagent que les personnes qui le reçoivent.
Je pense - bien que penser n’est plus chose facile- que si l’obligation ou l’idée d’émettre un quelconque sens à décrire ma personne se présentait à moi, je me couperais en quatre :
- Celle qui pense au fond d’une pièce noire, sur la figure qu’il se donne tel un homme.
- L’autre un peu moins solide mais bien plus entourée, qui plaide son humanité.
- La troisième, chaotique réunion des deux parts précédentes qui ne sauraient se décider de peur de se montrer semblable au commun ;
- Et pour la finir, la bête, qui finalement se montrerait parfois bien plus habile et sensée en agissant par instinct, plutôt qu’être en soi-même qu’une question sans point.
Lorsque la nuit vient rejoindre l’inquiétude de ma pièce, j’entends des hommes –Ou du moins, ce qu’il en reste-, s’adorer, s’aimer, jusqu’à travestir leur ombre.
Cependant, je ne jugerais pas ces gens, puisqu’il m’arrive aussi d’afficher cette facette, à parler à l'absconse en disant presque vulgairement :
J’ai tatoué sur ton corps bien trop de tours que l’on conte, et mon cœur, je l’ai donné, je l’ai repris, il fût un temps là-bas mais… ce n’était pas grand-chose. Madame, ce soir l’espoir flambe comme un sombre village, c’est l’heure de l’amour aux ardentes névroses… Ô douce, laissez-moi me blottir en votre ventre, là-bas où bien trop d’amants se retournent mais ne crient. Ô ma tendre ce soir je serai soldat mais laissez moi périr comme meurent les fous, laissez-moi déposer sur vos seins, l’homme qui vie lorsque le jour s’y achève…
Et tout ceci pour finir visage sur main, en rabâchant à tue-tête :
La vie, c’est insensé, c’est comme prévoir les derniers jours d’hiver, et passer la frontière d’une tierce chanson, pour prendre part au vide qu’émet notre raison, et se voir fondre un peu.
15h00 ma ville, mon cube, et les gradins qui tombent. Des yeux des cris des mains ?
Une mère brandit son fils
Sanglots
Une larme de
Colère
Tombe
Pour creuser son
Berceau
Et faire renaitre l’innocence…
Des pas toujours des pas la vie une enclume qui ne retient plus l’homme
15h00 ma ville il y a des jeunes morts et grands brûlés les poumons rouges flambants de feuilles dans les yeux et les doigts qui se cendres c’est comme courir la rue en trônant sur la mort tout est poussière et tout recouvre l’inconscience c’est comme courir la rue sur un sol mouvant et ne voir en tout ce qui m’entoure qu’une vile image blanche traçante parsemée de points noirs et
Le doute
Il n’y a que moi qui compte.
Damien Corbet - Extrait du recueil " Il fut un temps... l'aileurs "- Tous droits réservés.
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