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Par Corbet Damien le 23 Juin 2009 à 17:45Un jour pour une vie.
...
C’est long …
Je dois vous avouer que j’ai toujours rêvé de mourir, oui, mais juste 24 heures, histoire de tester .
Essayer comme on essaye une drogue, une coiffure, mon corps, mais ça c’est personnel, vous comprendrez Madame.
Alors, alors…
Je suis mort, et maintenant ?
Je me vois là, sur le sol, et… et je les vois, ceux qui ne m’aimaient pas, qui vidaient mes poches de mon vivant, et bien sûr les autres, ceux qui m’appréciaient, ceux qui me vident les poches même après ma mort…
D’ailleurs, je ne pensais pas qu’autant de personnes m’aimaient…
Les heures passent, et ma vie des-fils et des aiguilles ne tissant pas grand-chose, alors je regarde mes plus beaux moments, des plus joyeux, au plus immondes, ma femme… la pauvre ma femme !
- Ho oui chérie, c’est bon, tellement bon, tu sais que tu es magnifique ?
- Merci mon amour !
- Excuse-moi, l’excitation me fait dire n’importe quoi…
- …Pourtant tu sais bien que j’aime quand tu me le dis non ?
- Je t'ai promis de ne jamais te mentir mon cœur !
Que de bons moments, l’amour, l’amour ! Ma femme, tuez-moi, ma femme ! Quelle horreur, toujours à rabâcher :
- Tu les aimes bien mes héroïnes non ? (En parlant de sa poitrine)
(Personnellement,
Je savoure le meilleur des visages cachés de tes héroïnes,
Ce qui n'empêche pas d'en faire ressortir l'horreur de la scène)
- Oui, oui…
Ou encore… :
- Tu sais mon cœur, aujourd’hui j’ai écris une phrase philosophique, écoute ! (Tiens ça change « rire moqueur ») :
Au final je pèse souvent le poids de mon âme...
Puis
*Boum*
Ma balance craque sous le poids de mes pensées...
- (Pour une fois que ce n’est pas mon dos qui craque sous ton…) C’est magnifique !
Suis-je méchant, sadique… répugnant ?
N’y pensez pas, ma femme la pauvre, ma femme…
Plus le temps passe (sans même un bonjour), plus je me dis que j’en ai fait des choses dans ma vie, et pas des moindres ! :
- J’ai rendu une femme heureuse (Pas la mienne rassurez-vous)
- Et puis, et puis il y en a trop …
Il est 15h00 à ma montre, plus que 9 heures à mourir, tiens en parlant de ça, je ne vous ai pas raconté ma mort :
C’était hier dans un bar, je suis arrivé vers 21h00 comme chaque soir, avec la meilleure amie de ma femme, une demoiselle très charmante… soit.
j'ai bu quelques verres, comme tout bon conducteur qui se respecte, et son mari est arrivé, un homme très grand, très musclé, très imposant.
Ça m’a vite calmé, elle est repartie comme si de rien était, un sourire ridicule sur son visage, ça m’a totalement rabaissé !
J’ai fini ma soirée seul, vers 23h30 au bord d’une route où l’amant de ma femme m’a écrasé.
Comme quoi, la pauvre ma femme, la pauvre…
Cette journée morte était sensée me faire la morale, réagir, changer. Et bien c’est réussi, demain je déménage !
aJe change de femme, d’enfants, d’amis (Au revoir, bouteille…), si ce n’est pas du changement ça ?!
Tiens la journée se finie déjà ?
Et puis au fait …
- Patrick réveille-toi ! Toujours en train de dormir, quel élève pitoyable !
Maintenant à ton tour de nous raconter comment tu vois ta vie plus tard, nous t’écoutons.
- Hum ?
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Par Corbet Damien le 1 Juin 2009 à 17:13Il y a banlieue et… banc lieu.
Introduction :
« Je ne vis pas, j’impose mon existence »
« C’est en suant par la force d’un rêve qu’on irrigue l’espoir des incapables »
« Sa façon d’être n’est pas une marque, mais être sois même à sa façon en marque plus d’un »
A-t-il dit ? Et moi je vis à la sueur d’un rêve par la marque d’un père incapable, imposant à mon existence ma façon d’être, ce qui n’en fait pas plus ma force…
Alors je rêve entre deux tours, le regard ouvert sur le monde, sur cent mètres, puis s’écrase à nouveau sur ces murs de bétons.
J’ai passé mon enfance à me dire « Verrais-je un jour le pied du soleil lorsqu’il se couche ? »
Aujourd’hui je vais sur mes 18 ans, et comme tout les jeunes de mon quartier, la banlieue, je ne vis pas, je survis. Mon dernier voyage, aussi loin que je m’en souvienne s’est fait chez ma voisine il y a de ça deux jours. Elle est professeur de français, même bien plus, c’est mon héroïne. Cette femme à changée ma vie par son calme et son amour pour la littérature. J’étais du genre « Baisse les yeux » et « Jean foutiste », puis je la voyais pendant des heures, tourner de l’œil à en rêver, rigoler seule sur sa chaise, une vraie folle ! Qu’y a-t-il de marrant à lire un livre ?! Dites le moi ?!
Puis ce matin, comme à mon habitude dans la rue à faire tout sauf ce qui pourrait me sortir de la misère, elle m’a pris entre quatre yeux :
- Tu veux faire quoi de ta vie ! Prouver que tu es le roi des cons ?!
Une vraie folle je vous dis !
Il faut dire, elle m’a fait peur, si vous aviez vu les expressions sur son visage, terrifiant, presqu’en larme… !
Depuis cet instant cette image me hante, suis-je si … incapable ?
…
Puis les jours passèrent jusqu’au moment ou je pris les devants.
« La honte n’est rien lorsque l’ironie rigole de ce que tu ignores »
Mon premier Livre fut une découverte, Victor Hugo, je crois.
Je me souviens quand ma voisine m’a dit :
- Ne t’en fais pas, tu vas plonger dans ce livre, tu vas voyager, l’écriture n’est pas juste de l’encre sur du papier, prends ton pied !
Prends ton pied, prends ton pied … c’est bien mais tout en lisant, ça paraît un peu complexe.
Alors je m’y suis mis, vous n’imaginez pas la tête de ma voisine lorsqu’elle ma vu prendre son expression au pied de la lettre, et m’y mettre, « Excellent ! » Criait-elle, en effet j’ai voyagé, deux ou trois gamelles, oui, je l’ai pris…mon pied.
Ce n’est qu’après quelques textes de Victor Hugo que je vis la véritable beauté, l’art de la poésie et de l’écriture. Je me suis mis à diversifier mes lectures, et je suis tombé sur Rimbaud, extase !
Comme promis, j’ai plongé dans ses textes, un voyage extraordinaire, tout en restant cloîtré entre quatre murs … et puis d’un coup, d’un seul, surpris ! :- Hey toi ! Oui toi, le p’tit gars rêveur, inconscient.
Aurais-tu assez de temps, pour voyager l’éternité d’un moment
Entre deux trois instants d’espoir
Pour tuer du regard la lâcheté d’une statue d’ivoire ?
Aller viens…
Et nous avons dansé de paysages en pays sages
Pour y semer le calme et l’art après chacun de nos passages.
Et nous avons rêvé de gars laids en galets,
C’est à visage décousu que j’y perds la tête
Il paraît…
Alors nous avons changé de taille entaille,
Pour y couler ces beaux jours perdus entre
L’Eden et ses roses acclamées sous tambours.
Les jardins s’avancent et s’éloigne à contre cœur,
Comme l’écume efface notre rêve durant ces heures …
Jusqu’à ce que fin s’en suive ?
La dernière page me laissa sur ma faim… bien que le jeu en vaille la chandelle !
Ma voisine elle, était encore toute hystérique à gesticuler comme cela n’est pas permis dans son fauteuil , quel genre le livre lit-elle … ?
J’ai fini par me diriger vers le théâtre… grandiose ! Molière, Corneille, Brad Pitt, quelles comédies !
« Il n’y a de cœur que pour l’amour, et pourtant l’amour chante encore en cœur cette souffrance sans pesanteur »
C’est plutôt léger !
Ce n’est pas le poids des mots qui m’a fait couler dans ces textes, je dois avouer que Corneille m’a scotché … d’ailleurs, après avoir eu une longue discussion avec son introduction, j’ai eu la chance de faire une pièce avec lui, jugez par vous-même :
[Œuvre cachée, Richard de Mont Forband], Paris, 1756.
Puis le grand jour s’avança, les robes de ces dames s’élançaient, les chapeaux de ces messieurs s’exaltaient pour offrir à cet événement le meilleur d’eux même.
Les cris se font entendre :
« A mort la richesse, que le peuple s’élève ! »
Pour les uns. Et :
« Que les femmes retournent à leurs outils et les hommes aux champs, le pouvoir est aux grands hommes ! »
Pour les autres.
Mesdames et Messieurs, riches et pauvres, inconnus mécontents et célèbres personnes, merci à tous d’être venus assister à notre Révolution populaire ayant pour but de reformer notre façon de vivre.
(Dans la foule) : « Que dis-tu pauvres bête de foire, retourne donc à tes terres pour remplir notre panse ! »
Qu’on fasse sortir cet ingrats, gardez vos propos accusateurs pour vous Messieurs, l’heure est au débat et non à la guerre !
(La foule reste douteuse et silencieuse)
(Richard de Mont Forband s’avance)
Bonjour à tous, voici donc notre œuvre qui s’intitule « La complainte du … » je vous laisse donc déguster cette pièce à vous y perdre pour mieux vous y retrouver.
« La scène se joue dans le château du Duc Jean Fortarmé , au cours d’une discussion»
Jean Fortarmé : Et j’ai semé !
Pierre De Bravecourt : Et j’ai dansé, sur leurs misérables espoirs !
Jean Fortarmé : De champs en chant, à nos notes…
Pierre De Bravecourt : Ils sont tombés ! Levez-vous, pitoyables manants, recommencez !
Jean Fortarmé : Comme je vous retrouve mon cher ami, tant d’amour pour vous-même mérite tout mon respect.
Pierre De Bravecourt : Allons bon très cher, nous savons bien tous deux que la perfection ne court pas les rues, tant que la richesse est là pour régler nos inconvénients tout le monde s’en tire à bon compte !
Jean Fortarmé : Votre sagesse m’honore.
« Une des servantes s’avance interrompant leur conversation »
La servante : Pardonnez-moi Monseigneur, un message est arrivé pour vous.
Jean Fortarmé : Un message, qu’importe, déguerpissez de ma vue, vite !
La servante(en marmonnant dans sa barbe) : Plus répugnant que la syphilis…
Jean Fortarmé : Que diable avez-vous dit ! Déchet !
Pierre De Bravecourt : Quel affront ! Qu’elle se taise ou pendez-là !
La servante (en ricanant) : Syphilis Monseigneur, syphilis, du latin Syphilius désignant le dieu de la beauté, maître.
Jean Fortarmé : Jeune effrontée ! Oseriez-vous me faire la morale ?! Je sais ce que syphilis signifie, nul besoin de me rappeler mon rang !
Pierre De Bravecourt : Bien sûr !
La servante : Pardonnez-moi Monseigneur.
Pierre De Bravecourt : Pitoyable, que de pitié à son égard.
Jean Fortarmé : N’y prêtez pas attention, elle n’en vaut guère la peine […]
Je ne vais quand même pas tout raconter, à vous de vous plonger dans ce livre !
Mais surtout ne vous méprenez pas, ce n’est pas après avoir lu « Stéphane Mallarmé » que ce nom m’est venu …
Pour tout vous dire, ma période théâtrale ne fut pas si longue que ça. Ma voisine m’a conseillé « Charles Baudelaire », intéressant, certes ! Je fus charmé, soyez-en sûr.
Jusqu’au jour où, surpris, j’ai découvert un écrivain, un poète, je ne sais plus son nom. Il m’a fait peur dans un premier temps, morbide dirais-je, mais si … surréaliste au final. Son texte était, si je ne me trompe pas, « L’ange noir » :
Je suis venu hier
Et tous les autres jours,
Tu sais
...
Je ne t'ais pas oubliée.
Ma main reste froide
Par les caresses de ton nom granit.
Pourtant
Sous le poids de la raison
Reste gravé le mot compassion
…
J’ai encore pleuré
Pardonne-moi.
Je suis venu hier
Derrière le cortège mélodieux,
Aveugle aux yeux de dieu,
M’as-tu vu au loin ?
Une fleur à la main,
Comme chaque jour,
Chagrin après chagrin,
Je reste là,
Leur donne la main
Dans l'allée des songes,
J’écoute l'appel des êtres sans lendemain
...
Je suis un ange
Noir parmi les morts,
Dansons !
Chantons
Jusqu’au matin
...
C’est, spécial non ?
Et puis,...
Fin de page, l’histoire est terminée …
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Par Corbet Damien le 13 Avril 2009 à 10:14
Année 1759 : L'antiquaire
14 juin 1759, aujourd'hui c'est la fin, la fin de tout, d'eux, leurs vies, la mienne et nos envies...
aujourd'hui c'est la fin, ma boutique ferme, autant que mes yeux, souvenirs en émoi par leurs histoires au coin du feu. Je ne suis qu'un homme vous savez, de ceux qui rêvent en ouvrant les yeux, je suis un homme oui, effondré par le fardeau des espoirs qui s'en vont avec eux.
Antiquaire je me fais vieux, je les regarde partir, de simples objets à vos yeux, une vie à m'évader, dans une fissure, un creux...
Je nais d'amour et d'eau fraîche, dans mon salon, grâce au bois, au revoir canne à pêche...
Riez, riez que voulez-vous, chercheurs d'or et d'histoires regardez moi !
je...je... après tout, je ne sais pas.
Que voyez-vous, jugez c'est gratuit, pitié d'un homme entre sa chaise et son toit, que voulez-vous, j'ai perdu l'amour d'une sculpture au regard froid...
Un métier, des rêves, un voyage historique chez les trésors, babioles de bois.
Richesse et Tritesse, récupérer, créer la vie de ce que
les gens ne veulent pas je...je ne sais plus, je ne sais pas.
Antiquaire seul à ma chaise, l'ennui au creux des bras, solitude, vieux jeux oubliés sur le tas, taisez-vous, vous ne savez pas !
Je ne regrette rien, non, ni même Dame Jeanne qui se perd chaque dimanche :
- Bonjour très cher Monsieur l'apothicaire.
- Bonjour Jeanne, permettez-moi, mais...
- Comment allez-vous ? Auriez-vous quelques plantes pour mes pieds ?
- Mais...
- Haaa, pardonnez-moi, au revoir et bonjour à votre famille bel homme.
Quelle femme, douce et si naïve...
Ma famille ? dites-le lui, elle est là, sur l'étagère...pauvre dame, c'est bien l'une des seules compagnies de chair que j'ai à ce jour.
D'ailleurs quel jour sommes-nous ? Je n'ai plus la notion du temps depuis que la lune et le soleil sonnent, Tic Tac, horloge en vrac !
Puis pouf, voyage à travers temps, il s'en passe des choses derrière un cadran :
Année 1336, Egypte.
15 juin, aujourd'hui c'est le premier jour de printemps, mais surtout l'Egypte se presse, s'accommode et revêtit ses plus belles couleurs.
Notre Pharaon Toutankhamon fête son arrivée au pouvoir, Roi des Rois, c'est un Dieu, croyez-moi.
Je me hâte, Osiris gronde son mécontentement, pourvu que les récoltes soient bonnes...
Les hommes tombent un à un sous les fouets et la peur qui les tiennent, Ré devient nerveux, arborant ses rayons d'or, dévoilant...
( Chlafff )
- Hé toi ! Remets-toi au travail, ne rêvasse pas !
Cueilleur de bois par tout temps, que voulez-vous.
Pour l'occasion, notre chef Kiopsis IV de son nom, a fait venir de l'autre bout du monde un artisan plutôt bizarre, un sculpteur de bois paraît-il.
Il est arrivé tôt ce matin sous le sourire masqué du soleil là-bas au loin, derrière les dunes. Le bruit circule, c'est un artiste, un grand ! Il fait parler le bois, enfermant les mystères du temps dans une boîte en argent...
14h00, le bois vient d'être livré, je me mets au travail.
Sculpteur de bois, musicien, je fais chanter la nature à haute voix, l'horloge s'imprègne des notes sous les caresses de mes doigts.
L'écorce me parle, c'est une chanson, une ode au temps écoutez là :
Valse des images gravées sous le fer froid,
Coup par coup,
j'emprisonne une partie de moi.
Façonnons le rêve,
Sous le poids des idées l'abstrait disparaîtra,
un,
deux,
trois,
Plongeons le temps pour les éloges d'un roi.
Et puis le bois se cambre, craque...il est 16h00 je suis en retard, pas le temps de peaufiner !
J'arrive dans la courre du Palais de pharaon, quel spectacle ! Imaginez un peuple aux pieds d'un Dieu et " Ding Dong" l'horloge résonne,
silence...
je n'aurais pas besoin d'annoncer ma venue !
Pharaon se lève et me pointe du doigt :
-"Qu'est-ce ?! Qui ose bafouer son Roi, tuez-le ! Attendez ! Que l'on m'apporte ce char à musique ainsi que cet
énergumène !"
(Je m'avance...)
- Parle !
- "Pardonnez mon impolitesse, je me nomme Horlule Aiguillon, maître du temps. Je suis ici sous la demande de Kiopsis IV pour vous offrir mon art."
- " Qu'est-ce donc ? "
- " Voici une horloge, une de mes créations, c'est la prison du temps pour le plus grand des Rois"
- " La prison du temps dis-tu ? Soit, prend place, assieds-toi"
( un léger sourire se laisse deviner sur son visage )
...
Puis
la soirée se termina, ainsi que tous les autres jours, la magie de l'artiste resta, celle du roi s'effaça sous les aiguille vicieuses, prisonnières du temps.
On dit que l'horloge fit le tour du monde pour au final terminer dans mon débarras.
Antiquaire, un métier dangereux, vous ne le soupçonniez pas ?
J'ai même la petite cuillère D'Indiana Jones je ne vous raconte pas !
J'ai aussi quelques merveilles, regardez cette Tasse ! Prodige! ! Non ?
Elle a appartenue à Manie Tortillon, ça ne vous dit rien je suppose ?
C'est une légende, regardez les quelques gouttes au fond de cette tasse, allez-y plongez !
Année 1659, non loin de Strasbourg.
Il est 17h00 le soleil se couche sur le visage des clowns, laissant place au blanc de la lune.
Je me prépare, stresse ! Bizarre, je fais ça tout les soirs.
Puis un, deux et trois, échauffements, tiens ? Il me reste un morceau d'ongle entre les dents, charmant.
C'est la dernière fois, oui, dernière représentation puis notre cirque disparaîtra. Repos bien mérité après de longues années d'efforts, que de souvenirs c'est si magique !
Vous savez, ( Manie c'est à toi va-y ! ).
Il est l'heure la suite attendra, pas totalement maquillée, rien à faire je fonce !
- Mesdames et Messieurs voici la grande ! L'unique et douce, ma femme ! Manie Tortillon !
Pour ceux qui ne la connaissent pas encore elle est, comment dire... c'est un sujet délicat, je suis jaloux, hier soir elle à prit son pied ! [ Tu es hors sujet chéri... ]
La foule : Hummmmm
C'est une contorsionniste !
La foule : Haaaaaaaaaaaaaaaa !
Pour vous, ce soir, comme pour tout le monde chaque soir ... [ Très ... encouragent mon amour ]
La foule : Bouhhhhh !
Je rigole ! Ouvrez bien grands vos yeux et admirez !
La foule : Haaa Haaa Haaa [ C'est qu'elle relève le niveau la tribune aujourd'hui ... ]
Regardez-là, Voup, Vlip et badaboum, un orteil dans la bouche et l'autre qui lui chatouille l'oreille !
C'était notre dernier spectacle, merci à tous d'être venus !
Enfin fini, fiou ! Dis chéri, tu aurais pu te retenir sur les blagues, est-ce vraiment indispensable ?
-
Que veux-tu ! Il faut mettre le public à l'aise ! Mais dis-toi que ça n'arrivera plus, allons fêter notre fin !
Et la fête continua, un verre puis un autre, je ne sais plus combien précisement, vous savez, ça défile ces choses là... puis pour finir, le meilleur, le café dans mon service en porcelaine avec les éléphants bleus.
Année 1659, 10h00 le lendemain :
La troupe du " Qui n'en voit plus la fin " est retrouvée assassinée, morte empoisonnée...
Voyez-vous toutes ces choses ont un vécu, coin des vieux, breloques sans intérêt ?
Auriez-vous peur d'être déçus ?
Boutique au coin de la rue, invisible on ne la voit pas...suis-je ici ou bien là-bas ?
A New York et Tokyo je vous conterai ce qu'il y a de plus beau...
Cette merveille par exemple...
Attention ! Plaff !
Souvenirs d'une assiette entre poussière et vieux tracas,
brisée sur le sol, histoire d'une vie, d'un jour, tout s'envola...
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Par Corbet Damien le 5 Avril 2009 à 19:08Récit d'une vie, le temps d'un jour.
Je viens du nord,
tu sais, là où règne le froid.
Je viens du nord,
là où le monde disparaîtra.
Il est des hommes que le soleil n'emporte pas
...
là-bas, loin du bruit, où les fleurs de neige rêvent
de la mélodie des abeilles...
1945 : 14 juin, le monde à tout va.
- il est 8h00, aujourd'hui l'été crie sa fin, au loin se perdent les dernier rayons du soleil.
Dans un remue ménage infernal je m'affole, derrière la montagne soufflent les grondements du temps.
Quelques instants plus tard la tempête s'arrête, je sors de ma tente; les yeux grands ouverts, je les vois...
ces hommes et ces femmes, courageux, bravant le froid.
Les Pyamako, parait-il, un peuple nomade et peu sociable. Je les respectes cependant, soudés, ils vivent pour voir le lendemain ...
J'aimerais montrer au monde leurs mérites, que l'effort ne naît pas aux coins d'un canapé.
- 10h00, le levé du jour montre le bout de son nez, c'est un spectacle, imaginez :
La mer argent façonne le ciel, percée, gardée par ces colosses de pierres, décor magistral, théâtre naturel.
J'en oublierais le froid, les couleurs dansent dans l'air, valse magique, trésor du monde à découvert.
- 11h30, ici la vie enlace la survie, je m'avance contre le vent semant mes sentiments à chacun de mes pas.
C'est un monde à part, merveilleux, dangereux mais magnifique, un parcours du combattant pour ainsi dire, seule la volonté triomphe.
J'ai toujours rêvé de m'évader, découvrir de nouveaux points de vue sur le monde, et changer le regard des hommes sur leurs situations...
Je ne regrette pas de m'être lancé dans cette aventure, loin de là, bien que seul avec mes idées et ma vision des choses, le doute de revenir vivant reste présent ...
- 13h00, les nuages et la neige au dessus de ma tête remplacent le soleil de Paris ... loin des radios et mp3, je contemple, assis sur le rebord du monde j'écoute gronder les morses à l'affût des Pyamako, un retour en arrière sous les années de l'inconscience.
- 16h00,voilà bientôt trois jours que je marche...
trois heurs pardonnez-moi, la notion du temps n'est plus d'actualité ces derniers jours.
C'est le rêve d'une vie, côtoyer la nature et ses inconvénients sans critiques ni bousculades des gens, voyez-vous, mon foyer ne me manque pas, bien que ma chère femme et mes enfants ne me laissent pas insensibles mais... tout s'efface et se recréée ici, loin de moi l'idée d'appeler cet endroit paradis.
- 18h30, la nuit s'avance sous son drap glacial.
Dangereux ? peut-être oui, mais la magie n'apparaît qu'aux courageux, ici.
Un, deux, puis trois, la galaxie s'émiette c'est ainsi que tombent les comètes, fabuleux quand on daigne lever les yeux, c'est alors que s'avance la reine, danseuse des étoiles, glaciale sous sa robe illuminée, commence la scène du ballet coloré.
J'aimerais me joindre à cette valse, la toucher, je m'avance jusqu'à la ... crique... pour y noyer mes idées.
Juillet 1945, suite à la recherche effectuée par une équipe de géologues, le corps de Charles Rêvassé est retrouvé noyé dans les eaux de l'Antarctique ses mémoires à la main :
" Le rêve est ici et là, il ne fait que voyager, d'une tête à la plume d'un oreiller ... finir s'échouer en la réalité, bercer le monde dans les flots de votre médiocrité "
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Par Corbet Damien le 5 Avril 2009 à 19:06L'homme et l'étoile.
Je suis un homme,
un rêve,
une réponse aux questions qui ne se posent pas.
Je suis un homme,
un fou,
un artiste,
Catégorisé parmi les gens qu'on ne voient pas.
Je suis une époque,
lointaine et proche,
perdue au fond de vos poches,
la magie d'une folie qu'on ne troque...
1422, la conquête pour une vie.
Il est dans temps où être artiste rime avec fou, alors je suis un fou.
Voyez-vous, je suis un homme connu, critiqué, pour aimer ce qu'il y a de plus beau.
Je suis un homme, oui, je l'affirme malgré les propos douteux à mon sujet. Je suis ...
tombé amoureux du ciel, de la nuit, ses brins de folies... ses étoiles, elle dansent, agitent mes nuits.
Vous aussi... vous me croyez fou ? Ne vous cachez pas derrière vos parapluies, lorsque je crache ma magie.
On me juge, rejette... j'accuse ! Proteste ! Bannis ce que je suis, d'être l'homme et l'incompris sous une même mélodie.
Je suis un artiste, un homme, le savez-vous ? Oui, j'écris des "Calomnies" affirment-ils :
" Le nuit se penche sur l'homme, rie, sème le rêve, daignant façonner leurs envies"
" la pluie c'est une course, de goutte en goutte suent les nuages ... plus d'eau à l'arrivage"
FOUTAISE ! Disent-ils, je vis pour un rêve, une femme là-haut, reine, elle guide mes nuits.
Je suis un homme, un artiste, je ne sais plus, un fou ? Peut-être...
Je me rappelle, elle dansait sous le ciel gris, il pleuvait je crois, les gouttes tombaient sur le sol, l'applaudissaient pour son ballet.
Danseuse étoile la nuit tombée, c'est jalousie qui résonnait, là-haut sous un regard détourné, rougissait la lune pour cet hommage accommodé.
C'est un soir d'hiver que Claire me fût enlevée, par la neige, moins douce que son visage... sans un bruit, juste un éclat, elle disparût, loin dans l'ombre des étoiles.
Plusieurs jours se sont écoulés depuis cette nuit, chaque jour passé à l'attendre, espérant la voir descendre...
J'ai a confié mon coeur au rêve, magie d'un soir, féerie de la nuit, retraçant notre histoire.
Je suis un artiste, un poète, oui, comme bien d'autres, un homme, un rêveur.
j'aimerais vous dire qu'un jour j'ai repris la lumière à la nuit... je suis tombé, la vie s'est effacée, la danse est finie.
Mort au bord de mon lit, je rejoins les cieux, telle était mon envie...
Une nouvelle courte, certe, mais longue dans la recherche des images, des sens et du rêve.
Je vous laisses donc chercher encore et encore toutes les histoires qui se cachent derrière celle que je vous offre.
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