• Poèmes concours.

    Poèmes concours.

    Textes des deux auteurs gagnants.

     

     

     

    L’âme saline

    (De Laëtitia Berlioz)

     

    Enveloppée d’une vague

    De folie douce amère,

    Son regard flou divague

    En caressant la mer.

     

    Emportée par les flots

    De son âme incertaine,

    Elle avale un sanglot

    Pour refouler sa peine.

     

    Son cœur à la dérive

    Voudrait mettre les voiles.

    Naufragée dépressive,

    Son chagrin se dévoile.

     

    Son amour écumé,

    Souvenir d’un mirage,

    De longs sillons salés

    Recouvrent son visage.

     

    Ivre des profondeurs,

    Elle veut lever l’ancre,

    Et laisser ses malheurs

    S’accrocher aux palancres.

     

    L’océan des regrets

    Pour elle est sans rivage,

    Noyée sous les secrets,

    Ultime sabordage.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ça coule…

    (De Victor Frayssinhes)

     

     

    Je suis un bateau qui se guide aux étoiles
       isolées
    dans un ciel parsemé de nuages
       désolés
    qui pleurent les vagues brisées…
       Je suis
    de ces bâtiments qui ne s’arrêtent pas
       ou peu
    sauf pour admirer la force de ses courants
       et
    la tourmente plongée dans les vents
       de ses océans…
    Et de ses lames habiles elle vient
       lécher
    ma coque de son eau salée et
       se laisse aller
    à ma proue dévastée par les avaries
       de ses caprices…
    Comme une mer agitée elle fait onduler
       ses cheveux
    d’un blond teinté de feu d’un bleu teinté
       de fonds marins…
    Comme une vague elle laisse son écume
       sur le sable
    de ma peau aux grains humides
       de baisers
    et ses doigts laissent sur mon corps des traces
       timides…
    Comme un typhon elle m’emporte
       au fond
    les pieds liés par un bloc de promesses
       faites
    au coin d’un oreiller déchaîné…
       Et
    comme un capitaine perdu
       dans
    des amours de sirènes et des bateaux
       ivres
    de mots égarés dans des draps
       encore mouillés
    je laisse mon navire errer
       s’ancrer
    dans l’encre noir de ses yeux
       et ses cheveux
    comme une tempête qui jamais
       ne s’arrête…

     

     

     

    Merci pour vos nombreuses participations et félicitations aux deux gagnants.


  • Commentaires

    1
    La
    Samedi 16 Janvier 2010 à 08:37
    Je suis flattée que tu aies choisi mon poème également. Je viens de lire celui de Victor et je le trouve vraiment magnifique, c'est donc d'autant plus flatteur.
    Sourire
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