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1900 : Entre monts et cruels, là-bas persiste encore
1900 : Entre monts et cruels, là-bas persiste encore.
Et si, pour se dépayser, nous redressions nos corps, là-bas,
loin des paroles humaines où le ciel se craque, s’évade et reconstruit l’immensité,
plus loin…là ou les murs semblent tomber.
Tout autour, il y avait ces feux, ces bâtis,
Celles qui moussent lorsque l’aube s’essuie,
Celles qui poussent aux âges d’or et pourtant
Suies.
Là-bas, où ronfle la campagne,
Le soir se presse à faire trainer nos yeux
Et plus loin encor, seul comme un aveugle,
Midi demeure à l’ombre,
Dompté.
Et même si, dans les sombre ruelles,
La brume se dore sous les crachins de mai,
Les statues courent prisonnières des âges,
Effrénées, comme si le ciel s’ouvrait, pourri
C’était il y a longtemps, quand l’homme morne
Saoulait ses nuits, hurlait ses peines
D’un léger battement sourd.
Les nuis s’étouffent prisonnières d’un carré,
Des fabriques aux hangars, le jour espère
Et les songes tournent en rond
Et les prières s’épandent
Aux dressoirs rescapés,
Alors le rêve se capture d’une punaise,
Et l’avenir triomphe
Sur une carte mensongère.
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