• S'ils volent le jour à la nuit ....

    « Je méprise les hommes aux tableaux sans dessin… »


    Ils m’ont dit qu’une nuit sans étoiles était plus belle. Que le soir était un bain d’art dans le quel on plonge chaque jour. J’ai pendu mon corps de sa blancheur et j’ai appris à me noyer…
    Pourtant tout est pareil, juste des étendues de grand rien,
    Qui crient à mes oreilles ces mots qui s’écrasent à mi chemin.
    Toujours trop long…
    J’entends leurs pas qui ne savent où aller
    Et leurs grandes enjambées qui claquent au soir,
    Comme ces coups de poignard qui accrochent le temps
    Pour êtres sûrs de leurs cauchemars.

    J’ai menti tous les discours
    Et j’ai pleuré ma noirceur pour comprendre le jour
    Et comprendre l’envie
    Et comprendre mes défaites
    Qui s’affichent d’une victoire aux rires déments.

    J’arpente ces murs sans lendemain pour en savoir encore. J’ai pris ces sacs de vous, de pleures, que je sèmerai comme la pluie sur ces routes. Alors j’ai marché sur ces longues lignes blanches pour préserver votre pureté lorsque les ombres dansent sur mes pas. Et j’ai couvert le soir d’un grand drap blanc pour détacher mon âme de ce corps avide d’un matricule. Et j’ai percé mes mains, laissé une échappatoire au ridicule pour qu’ils voient la douleur de leurs mensonges.
    Alors j’ai donné la mort et l’espoir, j’ai fais comme eux, assis prêt d’un grand saule pour cracher les douceurs que vous avez saignées. J’ai pris mon cœur à pleine mains pour le frapper et j’ai vu chaque espoir né regarder sa mort arriver. J’ai tout vu, j’ai fait de mon visage un poème, arrachant à chaque expression ces amours déjà morts. Et j’ai coulé mon innocence…

    Puisque mon corps est mort, desséché,
    Que ma peau s’envole au vent, a chaque vague, à chaque griffure du temps.
    J’ai parlé aux grands perdus qui traînent leurs yeux sur l’inconnu, gris, de ceux qui te happent la vie, d’une caresse sur ces murs qu’embrasse la pluie. Alors je souffle sur le vent pour que la brise se mêle aux nuages crucifiés sur le tableau « matin ».

    Je voulais croire aux libertés du soir, j’ai tout cru, à leurs yeux vides qu’embrasse le destin, aux déchéances du malheur qui se penche sur chaque dessin et j’ai cherché pourquoi le jour offre aux ombres mes mouvements.
    J’ai cherché les nuits qui se perdent au fond des trous qu’un sourire irrigue comme un torrent de chagrin.
    J’ai cherché…pourtant la nuit recouvre encore les peines qui errent dans mon esprit.
    Et le soir danse encore dans le fracas des mots…blessés.

     

     


     

     

     

     

    © Damien Corbet - Tous droits réservés.


  • Commentaires

    1
    Malia
    Dimanche 19 Juillet 2009 à 18:33
    Et bien,
    Quelle suprise, ton passage m'enchante !
    Je suis content que ce petit texte ai pu te plaire, il est sûrement mon préféré, je pense...

    J'irai faire un tour sur ton blog, pas de soucis :)

    Encore merci de ta visite, à la prochaine j'espère !

    Bisous,

    Damien.
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    2
    Corbet Damien Profil de Corbet Damien
    Dimanche 19 Juillet 2009 à 19:00
    Et bien,
    Quelle suprise, ton passage m'enchante !
    Je suis content que ce petit texte ai pu te plaire, il est sûrement mon préféré, je pense...

    J'irai faire un tour sur ton blog, pas de soucis :)

    Encore merci de ta visite, à la prochaine j'espère !

    Bisous,

    Damien.
    3
    F. Rahl
    Jeudi 30 Juillet 2009 à 11:05
    Texte au prime abord assez original, mais tellement beau !
    Il faut plus ou moins vivre ce que le po? d?it pour comprendre le po?...
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