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Les pantins d'Août
Les Pantins d’aoûts.
Le soir goutte la nuit,
D’une grande bouche froissée,
Qui, lancinante au soir venu,
Eteint nos nuits,
D’une ombre inachevée.
Avalant leurs derniers rires,
Ils jettent l’encre aux veuves esseulées,
Comme ces pantins de sanglots froids,
Ils jettent l’encre aux yeux vides d’émois,
Flamboyants de soupirs,
Immobiles comme des enfants perdus.
Ils frapperont le soir,
D’une flaque d’ironie
Et les âmes foudroyées,
Au hasard du grand sombre.
Ils frapperont le soir,
Pour délacer leurs yeux
Noyés.
Et si les lunes ambrées du jour,
Se pendent au fond d’un grand placard,
Je m’ouvrirai la gorge,
Pour cultiver l’orage
Aux larges des linceuls gris.
Et si les lunes ambrées du jour,
Se pendent aux yeux des hommes,
Nous nous ferons pantins,
Lorsqu’août se terminera.
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Commentaires
2F. RahlJeudi 30 Juillet 2009 à 10:59C'est ?ustouflant comme toute po?e trouve sa place lorsqu'elle est ma?is?
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Que de bonheur, que de bonheur que ce frisson m? ?ette larme sur ma joue!