• Andy Capé

    Andy Capé




    Paf ! Encore un !






    Je suis paraplégique, les heures me courent sur le stylo…encore un ! Encore un trou !
    Je suis paraplégique, et pourtant je fais des pieds des mains pour calmer ma course après demain.
    Je suis un écrivain connu comme Andy Capé, un homme -je crois-, -une bête- pourquoi pas… je vis sur un fauteuil depuis quatre ans car mon pied gauche a trouvé chaussure qui lui sied pendant que le droit draguait bon œil, ce qui n’empêche en rien que l’expression prenne bien son…temps ?
    Le temps, alors les gens parlent d’un homme sans vie, bloqué sur un fauteuil la bouche ouverte pour avaler les heures quand les minutes sont infinies…suis-je un monstre ?


    Je n’ai pas de troues dans mes chaussures, mais quelques secondes à ma pointure, criez bons gens, criez, ma bouche hurle néant lorsque l’éternité dévore nos aventures.



    Alors parfois les larmes disent qu’il n’y a rien à dire, alors les parfums sont cicatrices d’un amour, Empire, alors la fin commence ça va s’en … alors parfois les larmes …


    Bon gens, jugez-moi ! Que mon corps enlace vos gloires et vos couleurs, que mon âme dévore vos chairs lorsque j’anime la vie à fleur de peau …

    Je suis noir, de fond, de formes, de bas en haut lorsque de but en blanc je ne pèse plus mes mots.
    Gloutons, goinfres et petits gros, pendons vos panses, voraces, et vos démences ?
    Ce n’est pas en ce plat que j’y perdrais mes pieds, paraplégique lorsque les mètres se font taille fine, gloutons, goinfres et petits gros, ne craignez plus ces yeux jugeurs lorsqu’à ma plume j’arborerai votre abondance.

    Ma maladie plaide sarcasmes lorsqu’à ma gueule mon front tient tête ! Dénigrez-moi bon gens que j’arbore vos critiques à mon blason, et vos fils et vos filles, je dessinerai montagne à vos bossus et crinières à vos touffues !
    Ce n’est que du rêve et de vos craintes que l’horreur tisse nos prisons, alors ma plume danse puisque mon corps s’en voit incapable !

    Je suis noir, de fond, de formes, de bas en haut lorsque de but en blanc je ne pèse plus mes mots, Andy Capé, paraplégique lorsque les heures courent sur mon stylo !

    Bons gens je vous aime, lorsque mon art vous déplume,
    Bons gens je vous aime !




    Paf ! Encore un !

    Vos regards me font pitié


  • Commentaires

    1
    jok Insiide
    Mercredi 9 Septembre 2009 à 06:21
    J'adore ton texte, il est tr?beau, et le fa?de l'avoir fait sur quelqu'un ?obilit??ite, sa fait r??ir... Bizu bizu l'homme au chapeau.
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