• Bonjour à tous ! je vous propose deux peties formes sympa pour ce poème Sourire Bonne lecture !

     





    Femmes de qualités.





    1956, un œil sur le monde, obnubilés, les corps s’élancent comme une grande flaque d’ombre, horizon.





    Il y avait l’hiver tendre et douce, figée.
    L’automne s’avance à petits pas,

    Sur son mont de crânes ivoires
    ballerine au boulot,

    les seins gelés,
    ballerine du peuple-plié,

    les cheveux en bataille,
    c’est au grand désaccord du ciel qu’elle erre brulée

    pieux vermeils et pourtant si légers qu’ils en dansaient au vent
    sous sa peau noire,

    comme une image de déjà vu,
    brûlée,

    comme une odeur de chair…
    brûlée,

    d’envie
    son corps est nu

    Sous ses rameaux vermeils.
    Femme d’arrogance aux formes orangées,

    Elle était pâle et si… inexplicable,
    nymphe,

    un sourire en coin,
    au délice de tes seins pommés,

    et deux autres,
    qu’on assassine de rouge à nos lèvres

    noir(e)s,
    à nos sangsues sucrées

    affichés sur ses bras.



    Et voici la forme originale, qui permet une toute autre lecture :





    1956, un œil sur le monde, obnubilés, les corps s’élancent comme une grande flaque d’ombre, horizon.

    Il y avait l’hiver tendre et douce, figée. Sur son mont de crânes ivoires, les seins gelés, les cheveux en bataille, pieux vermeils et pourtant si légers qu’ils en dansaient au vent comme une image de déjà vu, comme une odeur de chair, d’envie…son corps est nu.
    Elle était pâle et si… inexplicable, un sourire en coin, et deux autres, noirs, affichés sur ses bras.
    Elle était là, figée, imperturbable et pourtant si pressée, un œil vers l’arrière, jugeur, et l’autre bleu, ou-vert ? Peut-être un peu trop froid, l’esquive s’en échappe encore, blizzard.
    Souple, peut-être un peu fébrile, elle était l’escalier au beau milieu des marches…pour y perdre son temps, pour y perdre ce corps aux formes détournées, timide, sa gorge fume encore mille brouillard.
    Et même si, ses pieds craquent le sol, comme ces femmes, craquant la fleur de l’âge pour se voir rajeunir, il y avait l’ivresse au compte goutte, et son corps suait les jours, fine, comme une brise en fin de moi.
    Il y avait ses yeux, sa solitude et… et mon cœur, qui s’efface aux tableaux, aux fenêtres, et ces vaines d’eau, qui tombent encore, innocentes sur les pétales perce neige pourtant, l’Hiver est morte.

    1956, borgne, le monde en second œil, grande boule de papier brûlé, alors les corps se pavanent et forment ma nouvelle ronde, fanés.

    L’automne s’avance à petits pas, ballerine au boulot, ballerine du peuple-plié, c’est au grand désaccord du ciel qu’elle erre brulée sous sa peau noire, brûlée, de ses rameaux vermeils.
    Femme d’arrogance aux formes orangées, nymphe, c’est au délice de tes seins pommés, qu’on assassine le rouge à nos lèvres, à nos sangsues sucrées, et l’on t’écrit encore, mon-otone, et l’on feuillette encore…



    © Damien Corbet -Tous droits réservés.


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  • Le complexe de la goutte


    .
    .
    .

    Le soleil s’est noyé,
    D’ivresse au compte goutte
    Et ma main s’exécute,
    A faire valser le ciel
    D’un léger torrent d’air,
    Et l’infini s’accable
    D’une coulante colorée,
    Tombe
    Eau.

    Les parfums dansent dans l’air,
    Telle une gerbe de printemps,
    Telle une gerbe au vent mourant,
    Le temps gronde son caractère,
    Les cieux se voilent
    D’humeurs grises,
    Imparfaites
    Et ma femme gronde encore,
    La tête sur mon nuage,
    Une goutte
    Sur la lunette.


    Le complexe de la goutte,
    Délicat, mais bien mené,
    Limpide,
    Parfois très fin,
    Les yeux au ciel
    Sans pour autant













    Se faire prier.

     

     


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  • L'aveugle est visionnaire









    Ô hypocrites du monde ! Miroirs impurs de mon âme, mon image vous est-elle si précieuse, perdue dans l’ignorance de vos yeux ?
    Aveugles !

    « L’avenir est au passé, laissons donc nos peut-être au futur, passons…
    Vagabond… »
    Drogué dès ma naissance j’ai fais graver l’enfer au dos des mises en garde, errance…
    Le malheur est aux miroirs ternis de notre époque, à ceux qui se repoussent le corps gonflé d’obscures étincelles …pour une réponse à l’arraché.
    « Peuple du monde, peuple du dit-même ‘Témoin de première ligne’, regarde donc Ô combien ce monde reste fidèle à ma bouche, paré de l’épouvante, ridicule, l’ineffable est somnambule aux transparences de l’âme, sourde démence. »
    Et les cieux se font pâles à vomir telle une dissolution poétique, et mon corps traîne encore cette folie de haute décadence, baigné dans le silence qu’elle fascine.
    Je…
    Je suis… aveugle aux yeux du jour.

    Les ombres mesquines sur mes paupières en disent tant !

    - C’est en ce corps obscur,
    Que règne l’hermétisme,
    Tu es catin des nuits,
    Malade et détestable,
    Tu es blafard en désaccord,
    Saccadé des non-dits,
    Volé des étincelles,
    Et ton corps rampe
    Encore, éperdu

    Silence !

    Tu es né du divin,
    Tu es né d’une putain
    Au regard sombre,
    Tes yeux sont vides mais
    Ta sagesse est un trône
    Cette volonté fait ton affront,
    Les nuits s’écoulent en toi,
    Tu es né du divin,
    Homme perdu de toutes visions,
    Et tu espères, encore,
    La tête levée au ciel,
    Là ou nul dieu,
    Jamais n’eu ton pareil. »

    Errance, mes contraintes m’oppressent, aveugle bohème, j’ai fais l’amour à cette éternité qui sans cesse me côtoie, suis-je déjà mort ? Cette couleur n’est plus un combat et même si mes yeux sont clos comme une barrière, grille-âge, je m’en irai, seul sans appui, mourir ma nuit d’ivresse.

    Pourtant les rues s’étendent comme une langue amoureuse…des borgnes aux regards dés-tournés, c’est pour ces deux pupilles noires que mes yeux m’ont délaissé.
    Vagabond, mes jambes craquent d’une inconnue compagne, vagabond, mes yeux sont tromperies et mes os se fracassent, mitraille, et même si mon regard traîne à l’au-delà j’irai claquer mes doigts sur l’homme et ces murs de silence, hypocrites aux songes péchés.

    Bien sûr, je vous parle de beauté, celle qui saute aux yeux, mourante aux champs d’horreur pour éclore d’overdose, des ces prunelles qui s’en emparent aux jongleuses du cœur, femmes, même l’homme reste sans identité et l’étrange est trop charmeur pour être notre adoration.

    Je suis catin,
    Travesti par les mots,
    Mais…

    L’aveugle est visionnaire, et même si, mes maux pourrissent d’une poésie noire, je laisserai ces peut-être vagabonds, puisque l’avenir n’est pas passé.






    © Damien Corbet -Tous droits réservés.


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  • Délirium




    Le soleil s’est encore joué de moi,
    Sur les vagues placentas de notre monde,
    Mais l’avenir se sent seul à me tourner le dos,
    Et ces cris sourds meurent en ce puits des lamentes,
    Et ton ombre rosée s’avance pour fuir au jour,
    Fils.

    Tu n’es pas seul, ta sœur t’appelle,
    Morte, la corde autour du corps,
    Elle se baigne de notre sang,
    Elle se baigne dans notre chambre, nue
    Ou le sommeil est mort.

    Fils, bête sombre délavée du silence,
    Ton âme bleue s’étouffe en mes tendres profondeurs,
    Et même si en cette usine de couture pourpre,
    Tu vois marcher la mort sur tes ombres froidement peintes,
    Chaque face de mes larmes t’est fermée,
    Et la misère arpente encore mes rires déteints,
    Lorsque mes sanglots filés tombent secs,
    Comme une flamme chaude sur ton défunt toit.

    Toi, fils des nuits, renfermé dans ta bulle,
    Je laisse tes étreintes à mon corps brun et froid,
    Et si le jour s’enfuit au deuil de tes lamentations,
    J’offrirai mon corps pourri,
    Aux vagabonds pâturages.

    Fils, étrange berger naïf, te sens-tu sinistre ? Unique ?
    Mais ta sœur l’est aussi, vidée du rêve et de l’envie,
    Morte, un sourire à l’éclat.


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  • Plus tard est peut-être un peu trop près.

     

     




    Et si l’on se faisait roi du monde ?
    Tout simplement…

    Je me ferai chanteur,
    Maniaque aux tons passants,
    Filant.
    Je me ferai plus petit,
    Un cheveu sur la langue,
    Les yeux aux creux d’une poche ronde,
    Baillant, peut-être
    Un poil trop… chat pot ?
    Chapelier
    Chat pelé
    Et je m’appelle encore
    Tout simplement…

    Et si l’on se faisait, discrètement trop voyant ?
    Nous perdrions-nous aux vagues, à ces moments de f-houle, aux grandes marées de mains
    Qui ne cessent d’applaudir,
    Qui ne cessent de,
    Faire tellement trop,
    Si simplement…

    Je serai roi,
    Mais crétin par second,
    Aux échappées des heures,
    Mendiant,
    Peut-être même fou,
    Mais,
    Discrètement
    Dans une poche du monde
    Si l’on s’y fait,
    Tout simplement…

     

     

     

     

     


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